Corruption dans la presse ivoirienne: Une Organisation des Droits de l’Homme exige la démission de la ministre Kaba Nialé
1. LE CONTEXTE.
En ce début d’année 2014, où les populations ivoiriennes peinent à achever le mois de janvier, faute de moyens pour se procurer le minimum vital du fait de la cherté de la vie en Côte d’Ivoire, un scandale des plus odieux secoue le milieu de la presse ivoirienne, non sans entamer l’image du Gouvernement DUNCAN, à cause du comportement peu recommandable de la Ministre Déléguée auprès du Premier Ministre chargée de l’Economie et des Finances, Mme KABA NIALE.
En effet, de la version du principal plaignant dans cette affaire devant le Conseil National de la Presse (CNP), M. ASSALE TIEMOKO, Directeur Général du journal « L’Eléphant déchaîné » – version qui sera d’ailleurs crédibilisée par les suites données à la requête du plaignant par l’instance ivoirienne de régulation de la presse écrite – il ressort sans ambiguïté que, suite à une série d’articles publiés par le journal depuis le mois de juillet 2013, dévoilant les pratiques de mauvaise gouvernance impliquant directement la Ministre déléguée, cette dernière a choisi de corrompre le premier responsable de « L’Eléphant déchaîné », en vue d’obtenir de lui « une trêve ». Les principaux intermédiaires de Mme KABA NIALE dans cette sordide entreprise seront M. MOUSSA TRAORE, président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), ainsi que le sieur ALAFE WAKILI, patron du journal « L’Intelligent d’Abidjan ».
En réponse à la requête de M. TIEMOKO et suite à des confrontations entre les protagonistes, le CNP a tranché, au cours d’une session extraordinaire tenue le jeudi 16 janvier 2014 : MM. MOUSSA TRAORE, Président de l’UNJCI et ALAFE WAKILI, gérant de l’entreprise de presse Socef-NTIC, éditrice du quotidien « L’Intelligent d’Abidjan » écopent d’une « suspension d’écriture d’une durée de 6 mois pour chacun suivie du retrait subséquent de la carte d’identité de journaliste professionnel ».
Pour le CNP, M. ALAFE WAKILI est considéré comme le principal commanditaire et M. MOUSSA TRAORE, son complice ; tous deux s’étant rendus coupables d’une « tentative de corruption » exercée sur M. ASSALE TIEMOKO, gérant de l’hebdomadaire « L’Eléphant déchainé », à l’effet qu’il ‘’observe une trêve quant aux articles mettant en cause la Ministre déléguée auprès du Premier ministre en charge de l’Economie et des Finances’’, Mme KABA NIALE.
Enfin, on apprendra que le sieur MOUSSA TRAORE s’est aussitôt mis en « congé » de la présidence de l’UNJCI.
2. DES FAITS QUI ACCABLENT LA MINISTRE DELEGUEE !
Si le CNP a conclu (à juste titre) qu’il y a bien eu tentative de corruption, avortée simplement parce que M. ASSALE TIEMOKO a décliné l’offre, il faut bien admettre que de fortes présomptions d’implication et de culpabilité pèsent principalement sur la personne de Mme KABA NIALE. Et les vains efforts déployés par cette Ministre déléguée pour demander que le patron de « L’Eléphant déchainé » reporte sa conférence de presse qui était prévue pour se tenir le 30 novembre 2013, en faisant intervenir diverses personnalités auprès de lui, dont M. Raphaël LAKPE, le Président du CNP lui-même, confirment bien la mise en cause de la Ministre KABA NIALE dans cette tentative de corruption : elle en est la principale source et bénéficiaire !
Dès lors, si les intermédiaires dans cette tentative de corruption sont condamnés par l’instance de l’Etat qu’est le CNP, la principale bénéficiaire et initiatrice de l’opération, en l’occurrence la Ministre déléguée à l’Economie et aux Finances devra en tirer toutes les conséquences. Soit elle démissionne d’elle-même, soit le Premier Ministre l’y oblige ; sauf s’il s’agit d’un Gouvernement de corrupteurs ou de corrompus.
A l’occasion de cette sale affaire, La FIDHOP rappelle à toutes fins utiles, à la Ministre déléguée et à tout le Gouvernement DUNCAN, les termes implacables de l’Article 26 de la Constitution ivoirienne : « Tout citoyen, investi d’un mandat public ou chargé d’un emploi public ou d’une mission de service public, a le devoir de l’accomplir avec conscience, loyauté et probité. »
3. NOTRE CONCLUSION ?
LA FIDHOP exige la démission immédiate de la Ministre Déléguée auprès du Premier Ministre chargée de l’Economie et des Finances pour son implication dans une tentative avérée de corruption de journalistes !
VIVE UNE ANNEE 2014 SANS CORRUPTION EN CÔTE D’IVOIRE !
VIVE LES DROITS DE L’HOMME EN AFRIQUE ET DANS LE MONDE !
Fait à Rome, ITALIE, le 21 Janvier 2014
Dr BOGA S. GERVAIS
Président-Fondateur de la FIDHOP
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