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[Concurrence déloyale dans le secteur des taxis compteurs] La FIPETCA interpelle l’Etat et appelle ses membres au calme


Abidjan, 29-10-2021 (lepointsur.com) La Fédération ivoirienne du patronat et des exploitants des taxis compteurs d’Abidjan (FIPETCA), a interpellé l’Etat de Côte d’Ivoire quant à la concurrence déloyale à laquelle font face les acteurs du secteur des taxis compteurs dans la capitale économique ivoirienne.

8 mois après le lancement de ses travaux lors d’un congrès tenu à Abidjan, la FIPETCA était face à la presse ce vendredi 29 octobre 2021, à son siège sis à Abidjan-Treichville, pour dénoncer un fait qui prend de l’ampleur dans leur secteur d’activité et qui fait prendre de fortes sommes d’argent à l’Etat ivoirien. Il s’agit du non-respect des règles établies par les autorités, de la part des véhicules de tourisme ou de transport avec chauffeur (VTC) dont Yango, Uber et autres.

En effet, alors que l’activité du taxi compteur est assujettie à plusieurs charges à savoir la patente, la carte de transporteur par véhicule, les charges fiscales liées à la constitution en entreprise et l’assurance transport entre autres, les concurrents Yango et Uber ne supportent aucune charge en dehors d’une assurance “promenades et affaires’’, qui cependant, exploitent le réseau des taxis compteurs.

« Pourtant à son arrivée en Côte d’Ivoire, Yango, entreprise de droit russe, avait fait croire aux acteurs du secteur des taxis compteurs qu’elle était venue pour travailler avec les taxis afin de les aider à optimiser leurs recettes. Sur cette base, des données lui ont été remises », a fait savoir Docteur Koné Naférima, présidente de la Fédération ivoirienne du patronat et des exploitants des taxis compteurs d’Abidjan.

« A ses débuts, effectivement, elle (Yango) ne commercialisait son application qu’à travers les taxis compteurs. Mais, quelques mois après, nous avons été surpris de constater qu’elle s’était progressivement détachée des taxis compteur pour proposer de plus en plus ses services à des particuliers qui n’ont aucun titre de transport et ne circulant qu’avec une assurance “promenade et affaire’’ dont le cout mensuel ne vaut même pas parfois 10 000 Fcfa. Du coup, le taxi compteur est obligé de partager sa clientèle avec ces véhicules particuliers qui ne supportent aucune charge », a poursuivi notre conférencier principal du jour.

Face à ce phénomène qui n’a que trop duré pour les acteurs des taxis compteurs, des rumeurs font état d’une grève que ces derniers, exaspérés, projettent d’ailleurs d’observer si rien n’est fait pour arrêter cette pratique « illégale » de Yango et Uber. Informée de cette menace de grève qui plane sur le secteur des transports, la FIPETCA a profité de sa rencontre ce jour avec la presse, pour appeler ses membres au calme et à la retenue.

« La FIPETCA, bien que consciente de la grogne qui a cours en ce moment dans son secteur d’activité, vaudrait appeler l’ensemble des acteurs, propriétaires comme conducteurs, au calme et à l’apaisement », a lancé Koné Naférima. Tout en précisant que dans une revendication, la grève a toujours été le dernier recours lorsque toutes les voies de recours sont épuisées. Or, dira-t-elle, dans notre situation cela n’est pas encore le cas.

Il faut noter que cette conférence de presse s’est tenue en présence de toutes les organisations membres de la FIPETCA que sont, l’Union patronale de taxis compteur de Côte d’Ivoire (UPETCI), le Groupement des professionnels de taxis compteur (GPTC), l’Association des propriétaires de taxis compteurs d’Abidjan (APTC-CI), le Rassemblement des propriétaires de taxis compteurs d’Abidjan (RPTCA) et l’Union des propriétaires de taxis compteurs de Côte d’Ivoire (UPTC-CI).

Georges Kouamé

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