Contribution

Chronique sur la métamorphose dans la perception des burkinabè sur la Côte d’Ivoire.


Abidjan-26-02-16 (lepointsur.com)En essayant de prêter une petite attention à l’évolution des relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, ces dernières semaines, le constat suivant saute aux yeux de l’observateur non partisan et lucide.

Tandis que l’ex-président Blaise Compaoré brandit la preuve de son « ivoirité » (liens avec la nation ivoirienne), par sa naturalisation en citoyen ivoirien, l’opinion publique burkinabé, notamment la presse burkinabe brandit quant à elle, sa « gbagbocité » (néologisme désignant les personnes tombées sous le charme de Laurent Gbagbo).

Si Blaise semble être tombé sous le charme de la nationalité ivoirienne (c’est son droit, surtout que sa femme est ivoirienne), la presse burkinabé semble se rapprocher davantage de Laurent Gbagbo, si l’on s’en réfère à la revue de presse des journaux burkinabé, le jeudi 25 février 2016, sur RFI.

Faut-il s’en plaindre ou s’en réjouir du côté ivoirien ?  La réponse dépend de chaque ivoirien et chaque ivoirienne.

Quelque soit la conviction de chacun d’entre nous, un constat est vrai. LA NATIONALITÉ IVOIRIENNE EST PRISÉE.

Il fut un temps où Ghanéens, Nigérians, Togolais et Béninois aimaient voyager en Europe avec des papiers  ivoiriens.

Il est aussi de notoriété publique que Maliens, Guinéens et Burkinabés commettant des forfaits en Europe portent quelque fois la nationalité ivoirienne et présentés comme tels dans la presse européenne.

S’il arrivait que les faits, sondés dans la suite des temps, nous donnaient torts dans notre analyse, nous en prendrions acte, dans la mesure où seules les voies de Dieu sont insondables.

Et comme les voies de Dieu sont assurément insondables, ivoiriens et burkinabés, si vous optez de vous haïr réciproquement, haïssez vous modérément, sinon nullement, car personne ne sait de quoi demain sera fait.

Cette chronique est notre contribution afin qu’adviennent des relations moins orageuses entre Abidjan et Ouagadougou d’une part, et entre le peule ivoirien et burkinabé d’autre part.

 

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