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CAN2015-Affaire primes impayées des Éléphants/ Fernand Dedeh met fin au débat (Page Facebook)


-Seule une confrontation peut élucider la situation

-Analyse à lire avec modération

imagesAbidjan, le 28-4-15 (lepointsur.com)-Une certitude désormais: Certains Éléphants et leurs encadreurs ont des retards de primes. L’entraîneur national et plusieurs cadres de l’équipe ont confirmé l’information. Les cas varient d’un jouteur à un autre. L’entraîneur Hervé Renard réclame deux primes sur quatre prévues. Certains joueurs réclament leurs primes de la demi-finale. D’autres, les primes de la demi-finale et de la finale.

Montant de la somme due

La première fois que j’ai personnellement entendu parler de retard de primes, le montant évoqué par était de 333 millions de F CFA.

La principale question fut alors de savoir comment cela a pu être possible de devoir des primes aux joueurs et aux encadreurs étant donné que le processus de paiement arrêté de commun accord avec la tutelle administrative, le ministre des Sports, la tutelle financière, le ministère de l’Economie et des Finances, représenté par le Trésor et le régisseur et la fédération ivoirienne de football, était le virement de compte à compte. Le principe étant d’éviter la manipulation de l’argent liquide, notamment les primes des joueurs.

Le ministre des Sports Alain Lobognon avait même proposé que le total des primes des joueurs proposées par la Fédération ivoirienne de football, soit environ 2,100 milliards FCFA demeurent dans le compte du Trésor jusqu’à la fin de la compétition. De sorte à procéder au virement sur les différents comptes une fois la compétition terminée. Il n’a pas été suivi. Pas plus qu’il n’a été suivi quand il a évoqué la question des primes par objectif. 

Si tout le monde est aujourd’hui d’accord sur les impayés des primes, il reste à savoir:

1- Les raisons des impayés ou des retards

2- Les joueurs concernés

3- Les montants dus à chaque athlète concerné.

Le débat malsain instauré autour de la question par certaines personnes a brouillé les cartes. À vouloir accuser le ministre des Sports qui a instauré justement le principe du paiement des primes par virement bancaire depuis sa prise de fonction en novembre 2012 a été contre-productif. Les pro-FIF et pro-Lobognon s’empoignent sur une question pourtant simple à décanter: l’argent était au Trésor et pas ailleurs. Le paiement des primes se faisait par virement bancaire de compte à compte. Le seul détenant la signature sur ce compte basé au Trésor est le régisseur. Pendant la compétition, il a régulièrement fait le point à sa hiérarchie à la fois administrative et financière à chaque étape.

Il apparaît sur les bilans transmis:

Le tableau de paiement des primes différentes primes

Le tableau de paiement des primes différentes primes

1/ 10 janvier 2015: Paiement des primes de sélection pour les 23 sélectionnés, soit 115 millions de FCFA

2/ 12 janvier 2015: paiement primes de victoire match amical CI-Nigeria, soit 36,5 millions

3/ 19 janvier  paiement Primes de qualification joueurs et encadreurs

4/ 29 janvier 2015 Primes de qualification premier tour soit 360 millions de FCFA.

5/02-02- 2015 : règlement primes de qualification demi-finale soit 273 millions FCFA

6/ 05- 02 15 Règlement primes demi-finale soit 333 millions FCFA

7-/10-02-15 Règlement primes finales en cours. (468 millions).

Le 6 février 2015, soit deux jours avant la finale, le ministre des Sports, à la suite d’une séance de travail avec sa collègue de l’Economie et des finances, s’assure auprès du régisseur qui lui est à Malabo, de la disponibilité financière pour faire face aux charges liées à la finale et aux primes des joueurs. Il était question en ce moment-là, selon nos informations, de faire un appel de fonds au cas où l’argent venait à manquer. Le régisseur rassure le ministre des Sports et la ministre de l’Economie et des Finances d’un solde créditeur suffisant pour supporter les dernières dépenses.

Surprise en mars...

Environ un mois et demi après la CAN, quelques jours avant les deux matches amicaux des Éléphants à Abidjan, les premières rumeurs fusent. Le ministre des Sports veut comprendre et demande à voir le relevé bancaire des opérations. Le régisseur, interpellé, promet transmettre le document. Depuis le 16 mars, le ministre attend toujours le retour. Le 17 mars, il saisit la FIF pour s’assurer de la véracité de ce qui apparaissait comme une rumeur. Pas de retour non plus. Le ministre saisit le directeur général du Trésor pour l’informer des rumeurs qui circulent et s’assurer auprès de lui, de la disponibilité du relevé bancaire. Aucun retour.

Au début du mois d’avril, vu l’effet boomerang de la rumeur, il propose au premier ministre et au Chef de l’Etat, une confrontation entre les parties concernées pour comprendre le fonctionnement du compte basé au Trésor, situer les responsabilités et régler au plus vite, une question qui n’honore pas la Côte d’Ivoire. La confrontation est attendue.

Ce débat là doit être serein. Tous ceux qui l’utilisent à des fins de propagande et de règlement de comptes ont tort. Comprendre ce débat, c’est comprendre pourquoi le sport ivoirien patauge. C’est comprendre à quoi sert l’argent du Sport et surtout, à qui cet argent profite.

 

                                                                                                                                                 Piqué sur la page facebook de Fernand Dedeh

NB: Les titres et surtitres sont de la rédaction

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