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Bouaké/Cours de mercredi : Les enseignants toujours dans la logique du boycott #Education


On les croyait fléchir face à la menace de leur tutelle. Que non ! Les enseignants du cycle primaire sont toujours dans la logique de braver la mesure instituant les cours du mercredi. Contrairement à ce qui pourrait être dit, ceux de Bouaké dans leur majorité  n’ont  pas répondu à l’appel de leur ministre de tutelle, Kandia Camara, le mercredi 12 octobre 2016.

Si certaines écoles sont restées fermées  avec ou sans élèves, d’autres par contre ont ouvert  leurs portes. Le hic, c’est l’absence des maîtres. Au groupe scolaire RAN, seuls les directeurs des écoles A, B, C étaient présents. « 3 enseignants sur une vingtaine que compte ce groupe scolaire sont présents », regrette la  Directrice de l’école A.

Abandonnés par leurs maîtres, les élèves n’ont eu d’autre choix que de se livrer à des distractions soit dans les salles de classe, soit dan la cour de l’école. C’est le même décor affiché dans plusieurs autres établissements scolaires primaires de la capitale du Centre.

 

Le cri de cœur d’un enseignant « Nous voulons un jour ouvrable dans la semaine   pour nous reposer et nous permettre de faire nos courses. Imaginez un seul instant nos camarades enseignants qui sont dans les zones rurales, quel temps ont-ils pour parcourir des kilomètres  afin de se rendre en ville pour des documents administratifs. Nous n’avons que le mercredi, seul jour pour vaquer à toutes nos occupations », confesse un enseignant sous le couvert de l’anonymat.

Cet enseignant du groupe scolaire RAN de Bouaké dans le quartier Koko  pense ne pas être d’avis avec la mesure de  boycott observée par ses pairs. Il est cependant d’accord dans le fonds  avec les revendications. Il souhaite  tout de même que la tutelle ait la modestie  et l’humilité  de  retirer cette mesure, afin de sauver l’école ivoirienne.

Simon Debamela, Correspondant

 

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