Atteinte à la liberté de la presse/ Le Cijp condamne et appelle les journalistes à plus de professionnalisme
A l’instar de nombre d’associations interprofessionnelles des média et de la société civile qui ont dénoncé la garde pendant environ une semaine du journaliste et Directeur de Publication du quotidien « Aujourd’hui », le Comité ivoirien de protection des journalistes (Cipj) que préside notre confrère Stéphane Goué a pondu un communiqué le 03 août 2015 pour non seulement dénoncer cette atteinte grave à la liberté de la presse, mais aussi donner les raisons de la mise en liberté de Joseh Titi.
« La loi en Côte d’Ivoire sur la presse n’autorise pas qu’on emprisonne un journaliste, professionnel ou non, pour un délit de presse ou un délit commis par voie de presse. Le parquet en ordonnant la garde à vue de Joseph Titi a envoyé un signal très négatif sur l’état de la liberté de presse en Cote d’ivoire. » Souligne le président du CIPJ d’entrée.
« La loi n° 2004-643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse exclu formellement la peine d’emprisonnement pour des délits de presse en son article 68 alinéa 1 et 3. C’est pourquoi le Comité Ivoirien de Protection des Journalistes (CIPJ) soutient cette décision du juge de mettre Titi Joseph en liberté provisoire. » Le juge Loa Clotaire du cabinet de première instance qui a entendu le lundi 03 août 2015 Titi Joseph, de 13h à 14h, l’a rassuré de sa bonne foi à le mettre en liberté provisoire. Pour le magistrat, cette affaire ne nécessite pas un maintien en détention. » Renchérit-il.
Par ailleurs, le confrère ajoute que pendant l’audience du 03 juillet 2015, la charge de diffamation a été également retenue contre le journaliste. Au demeurant, pour exiger la libération de Joseph Titi Gnahoua, le CIPJ s’est attaché les services d’un avocat pour sa défense grâce au concours d’une organisation basée à Londres.
En sus, la CIPJ qui accompagne les journalistes professionnels et les hommes de média dans l’accomplissement de leur tache depuis 2009 les exhorte à plus de professionnalisme dans le traitement de l’information. Interpellé mercredi 29 juillet 2015 et placé en garde à vue, après avoir répondu pour la deuxième fois à une convocation de gendarmerie, Séverine Blé a passé 6 jours en prison avant d’être relâché lundi 3 août 2015.
EKB