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Attécoubé-Démolition / Le Cidh plaide en faveur des populations de Boribana


Fondio Vazoumana, le président du Cidh.

Fondio Vazoumana, le président du Cidh.

Dans le cadre de l’opération Orsec initiée par le gouvernement ivoirien, en vue d’éviter les pertes en vie humaine pendant les saisons de pluies, des quartiers dans le district d’Abidjan ont été totalement ou partiellement démolis.

Ainsi depuis le 20 octobre 2014, certaines maisons du quartier de Boribana dans la commune d’Attiécoubé ont été  détruites par des bulldozers. Il n’en fallait pas plus pour que  le Cidh (Comité ivoirien des Droits de l’Homme) monte au créneau pour plaider en faveur de ces populations démunies.

En effet, selon le président du Cidh, cette démolition est intervenue suite à un protocole d’accord signé  le 09 octobre 2014.

Protocole qui, selon lui, a été signé entre, d’une part le Comité de gestion  du quartier(Cgq) dirigé par Kéita Modibo et d’autre part, un Conseiller municipal de la commune d’Attécoubé représentant le maire, la Dad (Direction de l’assainissement et du drainage) et un représentant de la Direction générale de la construction.

Selon les termes du protocole, il était prévu de libérer la bordure lagunaire de ses occupants sur une largeur de 25 m à partir de la berge et  de libérer de 7m à partir des deux caniveaux.

Malheureusement, au cours de la démolition du sous quartier Sefi de Boribana, les distances prescrites n’ont pas été respectées par les agents admis à cet effet sur tout l’espace.

A juste titre, il s’est posé les questions suivantes : « Quel est le sort réservé aux locataires de ces habitations détruites ? Quel est le sort des propriétaires de maisons qui ont ainsi vu leur moyen de subsistance détruit ? Quel est le sort de la scolarité des enfants qui voient leurs parents sans logement ? »

Faut-il le rappeler, l’opération Orsec prévoit une aide de 150 000 Fcfa aux victimes pour se reloger. Au regard de cette prévision, les propriétaires des maisons détruites demandent  aux autorités un nouveau terrain et des moyens pour se construire une habitation.

« Pour  préserver la dignité de ces populations, le Comité Ivoirien des Droits de l’Homme plaide  auprès des autorités municipales et gouvernementales de faire face aux préoccupations de ces populations en payant effectivement, dans l’urgence,  les 150 000 Fcfa, afin d’aider les propriétaires à  avoir une nouvelle maison », a estimé Fondio Vazoumana.

Puis de lancer un appel à toutes les bonnes volontés de venir en aide à ces personnes qui sont en général très démunies et vulnérables. « Elles ne méritent pas l’abandon, quelles que ce soient les raisons ».

Il n’a pas manqué de souligner les responsabilités de la mairie et de l’Etat pour avoir laissé construire,  pendant des décennies, des habitations dans ces lieux qu’ils estiment dangereux aujourd’hui.

Pour le président du Comité ivoirien des Droits de l’Homme, en effet, les populations ne doivent pas payer la défaillance de l’Etat et ses démembrements qui, selon lui, ont failli à leur devoir de protection des citoyens.

Idrissa Konaté

 

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