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Attaques de Paris : Trois arrestations en Belgique, dont un à Paris/ Le profil des assaillants se précise #parisattaques


Abidjan, 15-11-15 (lepointsur.com)-Paris et le Stade de France ont été la cible, dans la soirée du vendredi 13 novembre, d’attaques meurtrières simultanées réalisées par trois équipes de terroristes.

Bilan

Mouvement de panique devant le Stade de France après un attentat.Ph.Dr

Mouvement de panique devant le Stade de France après un attentat.Ph.Dr

Au moins 129 personnes sont mortes. 352 personnes sont blessées, dont 99 « en état d’urgence absolue« .

Le groupe Etat islamique a revendiqué les attaques dans un communiqué.

L’enquête

Selon nos informations, un Français a été formellement identifié parmi les sept terroristes, morts hier soir. Il était connu des services. Par ailleurs, en Belgique, à Molenbeek-Saint-Jean, une des municipalités de la Région de Bruxelles, les enquêteurs pensent avoir identifié plusieurs terroristes responsables des attaques qui auraient réussi à prendre la fuite, hier soir.

Trois arrestations en Belgique, dont un homme présent à Paris vendredi

La Belgique a décidé de porter le niveau d’alerte à son maximum pour les événements réunissant des foules importantes, tels que les rencontres sportives ou les manifestations officielles, où l’armée pourra être déployée en renfort des forces de police, a annoncé samedi 14 novembre au soir le gouvernement belge, après la révélation des liens probables entre le royaume et les attentats qui ont ensanglanté Paris et Saint-Denis vendredi soir.

Le matin, cette instance s’était réunie et avait décidé de ne pas augmenter le niveau de la menace. Mais c’était avant les révélations sur la probable présence d’au moins une des personnes arrêtées à Paris, vendredi soir, et la possible fuite d’une deuxième équipe de tireurs vers la Belgique. Les terroristes auraient utilisé une, voire deux voitures immatriculées en Belgique, comme un témoin l’avait indiqué au Monde. Dans une voiture, un ticket de parking émis à Molenbeek a été retrouvé.

Un français vivant à Molenbeek, apparemment inconnu des services de renseignement, aurait loué la Polo Volkswagen retrouvée près du Bataclan

L’une des personnes appréhendées samedi, un Français vivant à Molenbeek, apparemment inconnu des services de renseignement, aurait loué la Polo Volkswagen retrouvée près du Bataclan. Son frère serait l’une des deux autres personnes appréhendées en Belgique. Il serait le propriétaire de la Golf Volkswagen dans laquelle circulaient les trois hommes au moment de leur interpellation. Ils auraient, par hasard, été contrôlés à Cambrai dans la nuit de vendredi à samedi et autorisés à poursuivre leur chemin.

Foyer de l’islamisme radical

Les trois personnes arrêtées samedi seraient toutes françaises et domiciliées à Molenbeek, foyer de l’islamisme radical en Belgique, où des perquisitions ont été menées samedi en fin d’après-midi. Le ministre de l’intérieur, Jan Jambon, a fait savoir qu’il s’occuperait « personnellement » de la municipalité, en soulignant l’échec des opérations de déradicalisation qui y auraient été menées jusqu’ici. « Je veux nettoyer Molenbeek », a expliqué le ministre sur la chaîne de télévision flamande VTM.

Mehdi Nemmouche, l’auteur de la tuerie du Musée juif de Belgique, en mai 2014 à Bruxelles, a séjourné dans la commune. L’enquête qui a suivi l’assaut contre une cellule terroriste à Verviers, en janvier dernier, a également conduit vers cette municipalité. Et Ayoub El-Khazzani, l’auteur de la tentative d’attentat dans un train Thalys, en août dernier, y a également séjourné.

Deux Belges parmi les victimes des attaques de Paris

Le ministre des affaires étrangères, Didier Reynders, a de son côté fait savoir à la RTBF que deux Belges figuraient parmi les victimes des attentats de Paris. Il s’agirait de deux Liégeois qui habitaient à proximité du Bataclan. Le ministre n’a, lui non plus, pas voulu réagir à l’information selon laquelle une voiture des terroristes portait une plaque belge.

Les services de sécurité ont été invités à une vigilance accrue, notamment aux frontières et dans les aéroports. Et le premier ministre a conseillé à ses concitoyens de ne pas se rendre à Paris actuellement.

Le déroulé des attaques

Une première explosion a retenti à 21 h 20 à Saint-Denis aux abords du Stade de France, au cours du match France-Allemagne. Dans le même temps, une première attaque a eu lieu à Paris, au bar du Carillon et au restaurant Le Petit Cambodge. Ont suivi des attaques dans quatre autres lieux : au café Bonne bière – au coin de la rue du Faubourg-du-Temple et de la rue de la Fontaine au roi –, au restaurant Comptoir Voltaire, rue de Charonne et au Bataclan, la salle de concert où au moins 89 personnes ont trouvé la mort. Deux autres kamikazes se sont fait exploser à 21 h 30 et 21 h 53 aux abords du Stade de France.

Patrouille de soldats à la gare Montparnasse, le samedi 14 novembre 2015, au lendemain des attentats à Paris. - Kamil Zihnioglu/AP/SIPA

Patrouille de soldats à la gare Montparnasse, le samedi 14 novembre 2015, au lendemain des attentats à Paris. – Kamil Zihnioglu/AP/SIPA

Etat d’urgence:

François Hollande a décrété l’état d’urgence sur tout le territoire français et le contrôle des frontières a été rétabli. Il prononcera un discours devant le Congrès le 16 novembre.

Deuil national

Trois jours de deuil national ont été décrétés. Une minute de silence aura lieu dans les établissements publics lundi, ainsi qu’« un moment de recueillement national », a indiqué le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve. Les écoles seront ouvertes.

La préfecture de police de Paris a appelé les Parisiens à rester chez eux. Toutes les manifestations sont annulées et les écoles fermées. Un numéro d’urgence a été ouvert pour les proches de victimes : 08 00 40 60 05 et un autre, le 197 pour l’enquête.

Lepointsur.com avec lemonde.fr

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