CIV-lepointsur.com (28-5-2018) A peine annoncée au cours du Conseil des Ministres du 03 mai 2018, que la nouvelle commune d’Assinie Mafia divise les populations Bétibé (Ehotilé) de la sous-préfecture d’Etuéboué et Essouma de la sous-préfecture d’Assinie Mafia.

Si la création de cette commune a suscité une immense joie à la fois chez les Bétibé et les Essouma, elle pose par contre un problème de limite territoriale. En effet, le décret portant création de la commune d’Assinie Mafia a incorporé à cette nouvelle commune, huit (08) des 17 villages Bétibé (Ehotilé) de la sous-préfecture d’Etuéboué.

Du fait de cette nouvelle délimitation, la sous-préfecture d’Etuéboué se retrouve désormais avec seulement neuf (09) villages, tandis que la sous-préfecture d’Assinie Mafia passe de huit (08) à 16 villages. On le voit, les limites territoriales de la commune d’Assinie Mafia sont plus larges que celles du chef-lieu de sous-préfecture d’Assinie Mafia, dans laquelle la commune est créée.

Une situation qui sort de l’ordinaire, d’autant plus que la commune se limite traditionnellement dans les rayons de 5 kilomètres du chef-lieu de sous-préfecture. Propriétaires terriens et plus ancien peuple d’Adiaké, les Bétibé (Ehotilé) ont manifesté leur mécontentement le samedi 26 mai 2018 à Etuéboué au cours d’une réunion de concertation qui a rassemblé cadres et populations villageoises.

Réunions à laquelle ont même assisté six (06) des huit (08) villages incorporés à la commune d’Assinie Mafia nouvelle créée. Déterminées à en découdre avec l’administration centrale et les Essouma, les populations villageoises ont été stoppées par les cadres après d’âpres discussions. Pour les cadres, cette décision du gouvernement sur proposition de Sidiki Diakité, Ministre de l’Intérieur, souffre incontestablement d’une erreur d’appréciation.

Erreur qui a dû être introduite sciemment et cela à l’insu du Ministre de l’Intérieur, par des individus tapis dans l’ombre, qui caressent certainement des intérêts mesquins. Ils ont appelé à l’apaisement tout en indiquant qu’une bonne information pourrait rétablir les choses dans l’ordre. En attendant, des missions se font en direction des autorités compétentes en vue de remédier à cette situation.

Les Bétibé ne demandent rien d’autre que le maintien de la commune d’Assinie-Mafia dans les limites territoriales du chef-lieu de sous-préfecture. Ils espèrent par ailleurs voir leur localité être aussi érigée en commune avec l’ensemble des 17 villages qui composent traditionnellement le royaume des Bétibé.

Une correspondance particulière de Jean-Philippe Okann

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