Après la sortie du chef de l’Etat, place maintenant aux énergies renouvelables…
Abidjan-03-05-16 (lepointsur.com)En dépit des résultats passés de la SODECI, unique opérateur de fourniture d’eau, et dans les limites conciliables avec les clauses du contrat d’affermage qui lie l’Etat de Côte d’Ivoire et la SODECI, le constat est la difficulté des ménages à accéder à l’eau potable.
La solution consistera à engager des discussions sauvegardant les intérêts des deux parties pour la résolution définitive de ce problème. La forte demande en zone hors d’Abidjan et hors des villes dans lesquelles la SODECI opère déjà, pourrait par exemple être approvisionnée par d’autres opérateurs assortie d’une obligation de réaliser leurs propres forages dans les nouvelles localités non munies de branchements de réseaux SODECI. Il devient de plus en plus insupportable et pénalisant pour les particuliers, contraints de suspendre ou de retarder l’achèvement de leurs chantiers de construction, à cause des tergiversations ou des lourdeurs de la SODECI.
La distribution d’électricité en Côte d’Ivoire est devenue peu fiable ces dernières années. À mesure que l’économie ivoirienne se relève de la crise et que les taux de croissance économique remontent, la demande énergétique augmente. En même temps, les investissements dans le secteur électrique ont été négligés pendant longtemps. Ceci a entraîné un déficit général de distribution. Les réseaux de transport et de distribution se surchargent, et il n’y a pas de marge de capacité pour couvrir une demande en croissance, tant au niveau national que de la part des pays voisins. Il en résulte des délestages.
De la nécessité de solution novatrice
L’énergie solaire est appelée à suppléer les difficultés de la CIE à raccorder les ménages à partir de l’énergie hydraulique ou thermique. La Côte d’ivoire est condamnée à s’embarquer dans la mouvance des énergies renouvelables comme le font déjà le Mali et le Burkina Faso. Mais cela ne signifie pas un abandon de l’énergie thermique ou hydraulique. Cette solution pourrait avoir en exclusivité le marché d’alimentation des entreprises (publiques ou privée ainsi que le vaste marché des besoins énergétiques de l’Administration. Il devient également de plus en plus insupportable et pénalisant pour les particuliers, contraints de suspendre ou de retarder l’achèvement de leurs chantiers de construction, à cause des tergiversations ou des lourdeurs de la CIE.
En Côte d’Ivoire, l’agriculture irriguée est très limitée. D’après la base de données Aquastat de la FAO, environ 10 000 hectares sont équipés de systèmes d’irrigation dans les régions centrale et nord du pays. Ceci représente 1,1 % de la surface cultivée totale, un pourcentage encore plus bas que celui des terres cultivées irriguées sur l’ensemble de l’Afrique subsaharienne. Sur les 30 dernières années, la surface irriguée a néanmoins connu une extension relativement rapide de 3,2 % par an. Un exercice de simulation réalisé dans le cadre de l’AICD a étudié la viabilité économique d’une extension de l’irrigation basée soit sur des grands barrages soit sur des systèmes de collecte de l’eau au niveau local. L’outil de simulation estime le revenu potentiel de l’irrigation sur la base des modèles de cultures existants, des modèles biophysiques de cultures potentielles, des prix du marché, et d’hypothèses de rendement des terrains irrigués spécifiques au pays.
Les hypothèses pour les coûts du développement de l’irrigation sont de 3 000 dollars EU par hectare pour les systèmes basés sur de grands barrages, et de 2 000 dollars EU par hectare pour ceux basés sur la collecte de l’eau au niveau local. Les résultats sont très sensibles à ces hypothèses de coûts, ainsi qu’à celles de recettes réalisables avec des cultures irriguées. De façon générale, la viabilité des systèmes d’irrigation dépend de cultures capables de générer plus de 2 000 dollars EU par hectare, ce qui comprend principalement les cultures de rente et l’horticulture. Cependant, si nous arrivons à actionner la coopération avec les pays comme Israel qui a une expertise avérée dans les systèmes d’irrigation, ce serait salutaire pour l’agriculture dans le nord du pays, zone d’agriculture en outre d’élevage.
NB: Ce document est antérieur à la cession des parts de Bouygues à AXA du capital de la CIE et de la SODECI,selon l’information publiée par Jeune Afrique , quelques mois après la remise de ce rapport confidentiel. (lire le lien -ci dessous)
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