Abidjan-09-09-16 (lepointsur.com) Après le recours du camp Jean Ping auprès de la Cour constitutionnelle jeudi, loin de croiser les bras, le président sortant Ali Bongo  Odimba et ses collaborateurs affûtent leurs armes pour porter la réplique. Pour autant,  entendent-ils déposer dans les délais  une « demande reconventionnelle » pour répondre aux accusations formulées par l’opposant.

C’est un secret de polichinelle. Le prochain round entre Ali Bongo Ondimba et Jean Ping se jouera bien devant la Cour constitutionnelle gabonaise. Jean Ping qui n’entend pas lâcher prise a déposé un recours auprès de l’institution sus-mentionnée pour protester contre la réélection de Ali Bongo Odimba. Pour sa part, Ali Bongo entend sortir de ses manches ce que l’on pourrait qualifier d’arme fatale.

« Selon la loi gabonaise, le premier recours doit être déposé par celui qui s’estime lésé. Maintenant que M.Ping l’a fait, nous pouvons répondre », explique Alain Claude Bilie By Nze, porte-parole du chef de l’État à Jeune Afrique, et  précise qu’il n’y a pas de date butoir en ce qui concerne cette démarche. Mais elle devra évidemment être faite avant le délai de quinze jours qu’a la Cour constitutionnelle pour statuer sur le recours de Jean Ping.

Par ailleurs, des indiscrétions révèlent  cette autre bataille va au-delà de la province du Haut-Ogooué. Les services juridiques  du président sortant devraient également transmettre des pièces concernant d’autres provinces, où ils estiment avoir constaté des fraudes de la part de l’opposition.  Pour  rappel, Alain-Claude Bilie By Nze avait dénoncé « une fraude massive » dans la province du Woleu-Ntem, qui a la réputation d’être un fief de l’opposition.

EKB

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