Economie

Après la mutinerie et la grève des fonctionnaires : La Côte d’Ivoire à l’épreuve des caisses vides #Trésorpublic


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 7-2-2017) L’horizon ne semble pas rose du côté des caisses du Trésor public. C’est ce qui ressort des informations en provenance de plusieurs confrères. C’est L’Eléphant déchaîné qui annonçait les couleurs dans parution N°517 à travers lequel il invitait le chef de l’Etat de « dire la vérité aux Ivoiriens et, principalement, aux fonctionnaires. »

Mieux, le bihebdomadaire révélait que cette situation d’assèchement des caisses de l’Etat avait amené les autorités ivoiriennes à ne pas respecter les engagements de 4 milliards Fcfa en faveur des Eléphants footballeurs pour l’édition 2017 de la Coupe d’Afrique des Nations au Gabon. « Sur 4 milliards, le gouvernement n’a décaissé qu’environ 1,3 milliard. Et, pas question de payer quoi que ce soit d’autre », soutenait le confrère.

A sa suite, le site d’information PolitikAfrique publie le mardi 7 février 2017 les difficultés auxquelles sont confrontées les caisses du Trésor public de Côte d’Ivoire. Cette situation difficile, selon le site, a obligé le Trésor public à émettre des bons à échéance court sur le marché financier sous-régional.

Dans la foulée, le 10 janvier 2017, des bons pour l’équivalent de 50 milliards Fcfa ont été émis pour un taux de rémunération de 5,43% avec une échéance en janvier 2018. Six jours après, soit le 16 janvier 2017, 35 milliards Fcfa et le 25 janvier 2017, 25 milliards Fcfa ont été émis. Au total, le Trésor public recherchait 110 milliards Fcfa qui couvrirait aisément  la masse salariale de 100 milliards Fcfa mensuel des 200 000 fonctionnaires et institutions publiques.

Malheureusement, ces trois émissions n’ont pas enregistré les résultats escomptés. D’autant qu’à leur terme, le Trésor public ne récolte que 97,6 milliards Fcfa sur les 110 milliards Fcfa attendus. Soit un gap de 12,4 milliards Fcfa à mobiliser pour répondre aux urgences salariales et autres charges fixes mensuelles de l’Etat.

Idrissa Konaté

 

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