Abidjan, le 30-6-15 (lepointsur.com)–Le samedi 27 juin 2015, Pascal Affi N’Guessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI), a vécu une après-midi mouvementée dans le cadre de sa rencontre avec les militants de ce parti au 8 rue Godillot à Saint-Ouen en France. Et pour cause, « aux environs de 16 heures passées de 30 minutes, il a essuyé des invectives de quelques partisans du ‘’Gbagbo ou rien’’ ayant réussi à s’introduire discrètement dans la salle. Ce sont des ‘’Affi dégage !’’, ‘’Affi traître !’’, et ‘’Ici c’est Gbagbo’’ qui ont fusé dès la prise de parole du N°1 du parti fondé par Laurent Gbagbo,» écrit le confrère Jean-Paul Oro depuis Paris pourconnectionivoirienne.net

Hanny Tchelley Etibou : « Les 2 camps veulent le voir périr en prison pour des raisons différentes » #Gbagbo

HANNY TCHELLEY ETIBOU (Ph:Dr)

Non sans chuter son compte rendu en ces termes : « Sous la huée, la farine, une protection rapprochée, Affi N’Guessan quitte la salle du 8 rue Godillot dans une atmosphère chaude. Malgré la protection privée rapprochée et le discret cordon de sécurité de la police française, le véhicule du N°1 du FPI a essuyé des jets de farine ».

Ce soutien d’une autre époque à la personne de l’ex-chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo détenu à la CPI, n’est pas resté sans réaction. Mme Hanny Tchelley Etibou dans son post du 29 juin 2015, n’est pas allée du dos de la cuillère.  Sans parti pris, elle a recadré le débat entre les partisans d’Abou Drahame Sangaré (Gbagbo ou rien) et les pro-Affi (les modérés) qui se réclament tous partisans de M. Laurent Gbagbo.

« Au delà de nos différences. Malgré nos divergences. Samedi j’ai vu cette image de M. Koné Ladio Issa Sankara on m’a expliqué ce qui s’était passé. J’ai encore regardé la photo, je l’ai re-regardée. Je ne trouvais pas les mots pour exprimer ce que je pensais, je ne trouve toujours pas ces mots, je suis perplexe! Si nous sommes capables d’un tel acte sur l’un des nôtres pour quelques divergences, que faisons-nous à l’adversaire? » S’interroge Mme Hanny Tchelley Etibou.

Pour cette dame restée fidèle à Laurent Gbagbo et à Charles Goudé tous deux détenus à la CPI, le combat de la libération de ces deux figures doit se faire dans la sagesse. « C’est donc ça, le combat du président Gbagbo, c’est pour cette immaturité, cette petitesse d’esprit qu’il s’est battu toute sa vie, qu’il est à la CPI ? Non et non ! Diantre, quels sont ces gens ivres d’orgueil au point de ne pouvoir se mettre ensemble pour une vraie lutte de libération, au lieu de ces combats de coqs» Recadre-t-elle le débat, soutenant par ailleurs, « en fait, je pense que cette intolérance, cette méchanceté, cette duplicité traduisent une seule chose : la volonté de tous de « tourner la page Gbagbo »! Oui, j’affirme que ni les « affidés » ni les « Gbagbo ou rien » n’ont intérêt à ce que Opah (Ndlr : Père) de la nation soit libéré ! Les 2 camps veulent le voir périr en prison pour des raisons différentes : les « affidés » pour réaliser « leur temps qui est arrivé » et les « Gbagbo ou rien » pour bénéficier de leur « fidélité à l’icône» et espérer attirer le peuple plus tard » pour révéler le vrai visage du combat des deux camps.

Sériba Koné

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