[À moins de 72h de la clôture de la révision de la liste électorale]Le maire de Lakota échappe à un lynchage dans sa commune
Le maire de Lakota, Samy Merhy et ses collaborateurs ont été pris à partie violemment par des voyous, le vendredi 22 juin 2018, aux environs de 14h, au Groupe Scolaire Lakota III, alors qu’ils s’y étaient rendus pour s’enquérir de l’opération d’enrôlement des nouveaux majeurs et de révision de la liste électorale pour les anciens. Ils ont été freinés dans leur élan par le commissaire et ses hommes.
Selon la chargée de communication (elle aussi victime de l’agression) ‘’ce sont environ plus d’une vingtaine de jeunes’’ qui ont tenté d’agresser physiquement le maire Samy Merhy et sa délégation. « Nous avons été bousculés et injuriés par ces bandits sortis de nulle part », a-t-elle indiquée. Las de se défendre tout seul, M. Merhy a fait appel au commissaire de police, qui s’est déplacé aussitôt avec ses éléments sur les lieux, où plus d’un de 300 personnes étaient présentes pour l’enrôlement.
Joint par téléphone, le commissaire de Lakota n’a voulu rentrer dans les détails : « Nous avons répondu à l’appel d’un élu dont la sécurité était menacée, afin de le protéger a ajoutant, par ailleurs et nous avons assuré sa sécurité dans les autres lieux d’enrôlement où il s’est rendu. »
Dans la ville les langues se délient et des jeunes partisans du maire, accusent le député élu de Lakota, Kouyaté Abdoulaye qui, selon eux a maille à partir avec Samy Merhy. Nous avons tenté en vain de rentrer en contact avec le mis en cause.
En revanche, la victime n’a pas déposé de plainte, mais reste vigilant. « Mon équipe municipale et moi sommes des agents de développement de Lakota, ce n’est pas à nous de déposer plainte contre des égarés. Nous menons une politique saine et les oiseaux de mauvais augure tapis dans l’ombre, seront pris la main dans le sac le jour venu », a coupé court l’un des proches du magistrat de la commune de Lakota. Pour lui, il faut renforcer à la sécurité des personnes et des biens au moment des évènements nationaux (précampagnes, campagnes, élections, etc).
« Nous savons que les jeunes qui ont commis l’acte, n’étaient pas venus pour se faire enrôler, mais plutôt pour semer le trouble et porter main au maire», a précisé notre interlocuteur.
Grâce aux forces de l’ordre, surtout au commissaire et à ses hommes, le pire a été évité. Mais, pour combien de temps? La question mérite d’être posée au moment où les campagnes des élections locales, souvent sources de toutes les tensions, profilent à l’horizon.
Kpan Charles