Politique

A 10 jours du scrutin présidentiel au Gabon/ La fin de la dynastie Bongo se précise #Gabon


-Jean Ping le nouvel homme fort du Gabon?

Le président de l'Union pour la nouvelle République (UPNR), Me Louis et M. Jean Ping. Ph.Dr

Le président de l’Union pour la nouvelle République (UPNR), Me Louis et M. Jean Ping. Ph.Dr

Après l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama et l’ex-Premier ministre, Casimir Oyé Mba qui se sont mis d’accord pour retirer leurs candidatures et demander à voter pour Jean Ping, c’est au tour de Dr Laurence Ndong, universitaire, femme intellectuelle engagée dans le processus de conscientisation citoyenne pour la rupture d’avec le régime d’Ali Bongo. A dix jours de la présidentielle au Gabon, l’étau se resserre autour du président sortant, candidat à sa propre candidature, Ali Bongo Ondimba.

Cette union de l’opposition est une grande première en Afrique, parce que ceux qui sont engagés pour l’élection de M. Jean Ping ne sont pas des feuilles mortes. Ce sont de véritables poids lourds politiques gabonais.

Ali Bongo Ondimba et son équipe avaient-ils prévu ce plan de l’opposition ? Rien n’est moins sûr dans la mesure où, selon certaines indiscrétions, le président sortant aurait négocié une sortie au Qatar. Va-t-il contester les résultats s’il venait à perdre ?

En tout état de cause, l’onde de choc de la candidature unique de l’opposition gabonaise contre Ali Bongo, n’a pas fait que des heureux. Depuis hier, les membres de la famille Bongo et les affidés obséquieux du régime autocratique PDG, au pouvoir depuis 1968, sont pris de panique car l’union ultime de l’opposition n’était ni prévisible ni possible à leurs yeux, a pourtant été scellée devant tous ! Et ouvre sans doute la voie historique d’une alternance démocratique au Gabon, après 50 ans de règne sans partage d’un système politique à bout de souffle.

Jean Ping pendant son mot de circonstance. Une idée de la foule et quelques moments du meeting. Ph.Dr

Jean Ping pendant son mot de circonstance. Une idée de la foule et quelques moments du meeting. Ph.Dr

La candidature unique de l’opposition aurait mis les actuels occupants du palais du Bord de mer sans dessus-dessous. Et pour cause, Jean Ping a été désigné hier candidat unique de l’opposition pour vaincre, au nom du Peuple de l’opposition, Ali Bongo et l’hégémonie demi-centenaire de la famille régnante du Gabon.

Depuis hier donc, les appels fusent de partout dans l’état-major d’Ali Bongo pour solliciter des soutiens pour faire face à cet obstacle sérieux à une réélection sans bavure dont rêvait à haute voix le camp présidentiel. Mal leur en a pris !

Selon des sources proches du palais présidentiel, Ali Bongo chercherait désormais le soutien de sa petite sœur et petit frère cadets, ceux nés d’Edith Lucie Bongo pourtant minorés et exclus de la vie politique gabonaise depuis son accession à la présidence de la république en 2009. Ali Bongo voudrait ainsi obtenir d’eux le soutient de Denis Sassou Nguesso dont les dernières indiscrétions font état de ses forts penchants pour le camp de l’opposition gabonaise. Il faut dire que les relations entre le président Congolais, Denis Sassou Nguesso, et Ali Bongo n’ont pas toujours été des plus reluisantes depuis le décès de sa fille, épouse défunte d’Omar Bongo. L’heure devenue grave, serait donc aux tractations sous-marines pour contrer la montée en puissance de l’opposition gabonaise désormais réunie et engagée aux côtés de la candidature consensuelle de Jean Ping, ancien président de la Commission de l’Union Africaine (U.A). Jean Ping le nouvel homme fort du Gabon au soir du 27 août  2016 ? Les choses se précisent.

Julien Kapi avec info241.com (Une correspondance particulière au Gabon)

 

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