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9e édition du MASA 2016 /Dans la galère des journalistes…


Les journalistes accrédités au MASA 2016 semblent ne pas être les bienvenus Ph. Fofana Abdoul Kader

Les journalistes accrédités au MASA 2016 semblent ne pas être les bienvenus Ph. Fofana Abdoul Kader

Abidjan-11-03-16 (lepointsur.com)Démarré depuis le 05 mars 2016 au palais de la culture de Treichville,  le Marché des arts et du spectacle africain (Masa) ferme ses portes le samedi 12 mars 2016. Si, le Directeur général Yacouba Konaté affiche un relatif satisfecit quant à l’organisation  et au déroulement à mi-parcours, ce n’est malheureusement pas le cas pour la majorité  des journalistes qui prennent d’assaut au quotidien le village dudit festival. Intrusion dans la galère des hommes de médias.

Il était environ 12 heures GMT, le jeudi 10 mars 2016,  lorsque notre équipe de reportage franchit l’entrée de la salle de presse aménagée à cet effet. Ne voulant rater sous aucun prétexte la conférence de presse du Directeur général du Masa,  Yacouba Konaté,  annoncée pour se tenir l’après-midi, nous n’avons ménagé aucun effort pour être présent en ces lieux. S’il est vrai que le fréon de ladite salle était sans reproche, ce n’est malheureusement pas le cas du matériel affrété pour permettre aux journalistes de faire correctement leur travail.

2 ordinateurs pour plus  de 100 journalistes

Officiellement, le Directeur général du festival a annoncé qu’environ 123 journalistes sont présents à la 9e édition du Masa qui se déroule actuellement en Côte d’Ivoire.  Malheureusement, le manque de matériel plombe au quotidien la bonne couverture du festival qui enregistre de nombreux visiteurs et diffuseurs (environ 305). Dès  les premiers jours du démarrage du festival, certains confrères étrangers avaient tiré la sonnette d’alarme, quant aux conditions inadéquates de travail.

Cela, évidemment avait été balayé du revers de la main par certains observateurs. Au regard du constat sur place, l’on est droit de se demander, si les organisateurs du Masa  mesurent l’ampleur de la responsabilité qui est la leur. Car, comment comprendrez que pour un tel évènement, seulement 2 ordinateurs sur 3  soient pratiques au sein de la salle-presse? Comme si, cela ne suffisait pas, la connexion internet est inexistante.

Le Wifi étant quasiment inexistant, il est impossible de rédiger un quelconque article et  le transmettre aux rédactions pour publication. Cette situation n’émeut aucunement les organisateurs, encore moins les responsables de la commission-presse.

Le désintérêt des responsables de la communication vis-à-vis des journalistes.

Le DG du MASA échangeant avec la presse Ph. Dr

Le DG du MASA échangeant avec la presse Ph. Dr

Outre, le manque de matériels adéquats pour permettre aux journalistes de travailler, il faut noter le comportement de certaines personnes, notamment des dames commises pour la réception des journalistes. Des tickets de restauration aux gadgets et autres kits destinés aux journalistes, en passant par l’accueil, l’on a l’impression que les journalistes sont des mendiants à ce festival de la culture.

Tant, l’obtention d’un ticket pour se restaurer relève d’un parcours, celui du combattant. Et dire que les journalistes présents à ce festival, sont des invités officiels du MASA, mandatés par leurs rédactions respectives pour couvrir l’évènement. « C’est inadmissible qu’après 8 éditions du marché des arts et du spectacle africain (masa), l’on ne puisse pas assister à une amélioration au niveau de l’organisation. Cela, est le fait du clientélisme, du favoritisme et de la culture de la médiocrité qui anime les organisateurs. Moi, je ne suis pas d’accord avec le DG quand il évoque des problèmes liés aux moyens financiers. Parce que c’est lui-même qui a avancé le chiffre de plus d’ 1 milliard, sans compter les apports de plusieurs partenaires institutionnels… »

A martelé un journaliste ivoirien, sous le sceau de l’anonymat, visiblement remonté contre les organisateurs, parce qu’ayant été empêché de rédiger son article, suite à une défaillance intervenue au niveau de l’ordinateur. En tout état de cause, les organisateurs du Masa qui caressent le secret espoir de faire de ce festival, l’un des plus grands évènements culturels de la planète, ont l’impérieux devoir de se remettre en cause.

Car, s’il est vrai que la perfection n’est pas de ce monde, il n’en demeure pas moins que certaines erreurs, comme celle de la grève des techniciens au village du Masa doit être évitée, pour un Masa digne d’un « Ivoirien nouveau » qui scrute l’horizon de l’émergence en 2020.

EKB

Reportage photos : Fofana Abdoul Kader

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