CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 24-5-2017) Ouverte le 22 mai 2017 à Genève, la 70^e Assemblée Mondiale de la Santé se poursuit jusqu’au 31 mai 2017 sur le thème, ‘’Mettre en place de meilleurs systèmes pour la santé à l’ère du développement durable’’.

Prenant part à cette importante rencontre, Mme le Ministre de la Santé, Dr Raymonde Goudou Coffie a présenté la politique sanitaire de la Côte d’Ivoire qui, selon elle, est davantage axée sur la médecine de proximité. « Pour une meilleure gestion des crises sanitaires, la Côte d’Ivoire a adhéré à la Sécurité Sanitaire Mondiale et mis en œuvre toutes les stratégies de ce Programme, notamment la prévention, la détection, et la riposte », indique-t-elle.

En témoigne, selon Mme le Ministre de la Santé et de l’hygiène publique, la mobilisation du pays contre la grande épidémie de maladie à virus Ebola qui a fortement éprouvé le système de santé dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.

« Bien que n’ayant pas eu de cas déclaré, la Côte d’Ivoire a renforcé son système de santé conformément aux six piliers préconisés par l’OMS », rappelle-t-elle. Pour Dr Raymonde Goudou Coffie, il s’agit notamment de la réhabilitation et la construction d’infrastructures sanitaires, l’accessibilité aux médicaments qui intègrent la lutte contre les médicaments faux, contrefaits et illicites, la formation et le recrutement régulier de personnel  de santé, le renforcement de la gouvernance et l’amélioration de l’offre de soins.

Elle ne manque pas de noter que les objectifs du développement durable sont au cœur  de l’action du gouvernement Ivoirien. A juste titre, selon Mme le Ministre, « dans le cadre de l’objectif N° 3 des ODD qui vise à permettre à tous  de vivre en bonne santé et de promouvoir le bien être de tous, la Côte d’Ivoire développe une politique de médecine de proximité qui, compte tenu de  la vulnérabilité d’une partie de la population, consiste à déplacer ‘’l’hôpital vers les communautés’’, en utilisant des cliniques mobiles et la télémédecine ».

Bien entendu, l’atteinte des ODD commande l’amélioration du cadre général de vie des populations, le renforcement du réseau routier, l’approvisionnement en eau potable, l’amélioration de l’assainissement et l’éducation aux bonnes pratiques d’hygiène. Toutes choses qui ont permis d’obtenir des résultats encourageants, dont l’éradication du ver de guinée en 2012, l’élimination du tétanos néonatal en 2014 et la déclaration de la Côte d’Ivoire comme pays libéré de la poliomyélite en 2015.

Loin de baigner dans une autosatisfaction, Mme Raymonde Goudou Coffie relève des insuffisances. En l’occurrence, un taux élevé de la mortalité maternelle et une augmentation de la fréquence des maladies non transmissibles telles que le diabète, les maladies cardio-vasculaires. « Cette situation nécessite un renforcement de la politique de prévention, de sensibilisation, de financement en vue d’une réponse adaptée », plaide-t-elle.

En la matière, elle indique les efforts entrepris par la Côte d’Ivoire. Il s’agit, entre autre, du  concept dénommé « Ma santé, Ma vie » qui met l’accent sur la sensibilisation, la prévention avec le dépistage, et les solutions.

Faut-il le rappeler, l’Assemblée Mondiale de la Santé est l’organe de décision suprême de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il réunit du 22 au 31 Mai 2017, à Genève en Suisse, les délégations des 193 Etats Membres de l’Organisation. Elle a pour principale fonction de déterminer les politiques de l’OMS.

Idrissa Konaté

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