Yamoussoukro-Succession du chef de Canton Akouè /Wognin Jean François, de la famille Houphouët-Boigny formel : « Augustin Dahouët-Boigny n’est plus dans la course ».


 Abidjan, le 03-08-2017 (lepointsur.com) Ce jeudi 3 Août 2017, une délégation du canton Akouè de Yamoussoukro, ville située à 240 kilomètres au nord d’Abidjan, capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire, conduite  par Wognin Jean François, était face  aux journalistes, dans les locaux  de  la Maison de la presse, d’Abidjan Plateau.

L’objet de cette rencontre : informer la presse du conflit qui oppose Danhouët-Boigny au gouverneur du District Autonome de Yamoussoukro, Augustin Thiam Houphouët Abdoulaye.

A l’occasion, la tête de fil de cette  délégation, composée notamment de Nanan N’Bra N’Guessan, Kouamé Bohoussou et de Kouakou Michel, chef de village de Zatta, a situé le contexte de cette crise.

Les  faits, selon Wognin Jean François :

Tout est venu de ce qu’après le décès du dernier chef de canton en 2003, les tractations pour la succession, ont ignoré Les petits enfants de la grande Mère Aka Amoin, fille de Kimou Yamousso (dite Yaa kan) La petite Yamousso, elle-même sœur de Kouassi N’Go I par qui le canton est entré dans la famille.

Il s’agit des enfants Thiam. C’est Monsieur Ahoussou Koffi, l’ancien PDG de Air Afrique qui après les cérémonies, a succédé au trône sans jamais régner. Cela est pratiquement passé inaperçu, car nous étions tous en service en dehors de Yamoussoukro.

Le vide laissé après son décès, suite aux événements des troubles dans le pays, ont laissé un long temps mort jusqu’au décès du chef de village Nanan Kouable Kouadja II, en 2009. C’est lui qui avait assuré l’intérim du chef de canton de toute cette période, aux dires de ceux qui  avaient géré le village jusque-là.

C’est pour son enterrement que La régence du Royaume Baoulé a accepté après maintes tractations, de faire les cérémonies sacrés de « L’Atchoin » avec le nom de Thiam Augustin, devenant ainsi le successeur au trône de Kouassi N’Go (2ème du nom).C’est la démission d’Augustin Thiam, annoncée devant la presse le 1er février 2012 qui a ramené l’affaire à l’ordre du jour.

Aussitôt, certains chefs de village se sont mis à rechercher un remplaçant à Augustin Thiam.Ce sont ces démarches qui ont amené Augustin Dahouet sur la scène. Mais en fait, cette démission annoncée d’Augustin Thiam, était pour contourner le refus des chefs de village qui ne voulaient pas qu’il soit candidat aux législatives.

Cela répondait à l’argumentation qu’un chef ne doit pas rentrer en compétition avec ses administrés.Pour être effectivement candidat, Augustin Thiam a simulé une démission de la chefferie, voilà le début du conflit.Devant cette situation de deux frères pour un trône, le chef du village de Kami, qui gère temporairement le village de N’gokro, depuis le décès du chef Nanan Yable Kouadja II, est donc allé solliciter la médiation du Royaume Baoulé de Sakassou / Walèbo.

Nous n’allons pas ici, refaire toute l’histoire, je voudrais partir de la médiation du Royaume Baoulé de Sakassou qui est intervenu dans cette crise en mars sur une longue période de trois bons mois jusqu’au 16 mars 2014. La délégation conduite par Le régent du Royaume Baoulé a entendu les membres de la famille, ouï toutes les parties au conflit, donné tous les conseils d’usage. Tout cela, n’a pas définitivement réglé le problème.

Tant les tensions étaient grandes.Il revenait désormais aux gardiens du « Trône » de désigner le prochain successeur à diriger Le Canton Akouè, après toutes leurs tractations, en rapport avec toute la famille, et l’assistance des chefs de village qui n’ont pas eux de pouvoir de décision.Nous en étions à cette étape des choses quand nous apprenions qu’Augustin Dahouet, a déposé une plainte auprès de La Chambre Administrative de la Cour Suprême.

Dahouet a estimé que l’arrêté préfectoral N° 075 / PY / CAB portant nomination de Monsieur THIAM Augustin, en qualité de chef du canton Akouè de Yamoussoukro, lui faisait ombrage. Il a donc saisi le ministère de l’intérieur. N’ayant eu de réponse, il a saisi comme le prévoit la loi, La chambre Administrative de La Cour Suprême, c’est elle qui le déboute en sa démarche.

Cette démarche cavalière, sans en informer les gardiens du trône, va amener les descendants de la famille Kouassi N’go I, à demander une rencontre avec les chefs de Tribu. Pendant plus de deux mois, les chefs de tribu se sont refusés à répondre à leur appel, jusqu’à ce que la confirmation leur soit donnée que c’est Augustin Dahouet lui-même qui avait demandé aux chefs de tribu de ne pas répondre à l’appel des descendants de Kouassi N’go I.

La doyenne des descendants de la famille Kouassi N’go I, a donc pris la décision de mettre fin à la période d’essai d’Augustin Dahouet-Boigny, d’abord par voie de presse dans Soir Info n°6764 du lundi 24 avril 2017, puis  le mercredi 26 avril 2017, Nanan Boigny Sylvaine Henri a saisi un huissier, aux fins de remettre au chef de Seman, quatre plis fermés, dont Trois aux chefs de tribu (Chef de Seman, Chef de Subiakro, chef de Zatta) et un pli fermé à remettre en mains propres à Monsieur Augustin Dahouet-Boigny, pour lui signifier sa mise en congé.

Le verdict de La Chambre Administrative de La cour Suprême lors de son audience publique ordinaire du 26 avril 2017 :

Décision :

Article 1er : La requête n° 201-061 REP du 23 mars 2016 de Monsieur Dahouet-Boigny Augustin est irrecevable ;

Article 2 : Les frais sont mis à la charge du requérant ;

Article 3 : Une expédition du présent arrêt sera transmise au Procureur Général près la Cour Suprême. Au Ministre d’Etat, Ministre de l’intérieur et de la Sécurité et au Préfet du département de Yamoussoukro, Préfet de la Région du Bélier ;

Ainsi jugé et prononcé par La Cour Suprême, Chambre Administrative.

La décision de la Chambre s’impose à Augustin Dahouet-Boigny. C’est lui-même qui a saisi La chambre Administrative de La Cour Suprême afin qu’elle annule l’Arrêté N° 075/PY/CAB portant nomination de Monsieur Thiam Augustin Houphouët Abdoulaye, en qualité de Chef de Canton des Akouè de Yamoussoukro, le 16 octobre 2014. Il en assume les conséquences purement et simplement.

Cette décision ne satisfaisant pas Augustin Dahouet-Boigny, alors il a décidé de publier dans Le Journal L’Héritage N° 070 du lundi 17 juillet 2017 le Fac-similé d’un prétendu « Arrêté » que lui aurait délivré le Royaume Baoulé, représenté par Nanan Kouamé Diby Robespierre, Porte-parole du Royaume, pour relancer le débat au niveau de la presse.

C’est ce document faux sur toute la ligne, qui m’interpelle en conscience, et m’amène à faire ce point de presse auquel je vous ai invité ce jour, pour lever toute équivoque et arrêter toutes nouvelles polémiques.

Le prétendu « Arrêté du Royaume Baoulé, a été pensé, élaboré, et mis en œuvre par Monsieur Augustin Dahouet-Boigny. (Diapos + commentaires).

Conclusion

Au regard de ce que je viens de démontrer, Monsieur Augustin Dahouet-Boigny, est totalement disqualifié, et il ne peut plus prétendre au trône du canton des Akouè de Yamoussoukro.

Au regard de la légalité, Le chef de canton à ce jour se nomme Augustin Thiam Houphouët Abdoulaye, vu qu’il dispose d’un Arrêté Préfectoral, d’une décision de la Cour Suprême, et qu’il siège au Directoire de la Chambre des Rois et chefs traditionnels de Côte D’Ivoire, par décret présidentiel.

Je voudrais toutefois préciser, qu’il revient aux gardiens du trône,  à savoir les descendants de la famille de Nanan Kouassi N’Go I, au regard des us et coutumes,  de conclure ce dossier.

Opportune Bath

 

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