Point Sur

Yakro : Chefferie du canton Akouè/ Deux chefs pour un trône (actualisé)


Le gouverneur du District autonome de Yamoussoukro, Augustin Thiam (Ph: Dr)

Le gouverneur du District autonome de Yamoussoukro, Augustin Thiam (Ph: Dr)

 

La médiation du royaume Baoulé de Sakassou qui devrait mettre un terme à la longue crise qui secoue la chefferie traditionnelle du canton Akoué de Yamoussoukro a accouché d’une souris lundi 17 mars 2014, à la résidence du président Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro.

La décalaraiton des chefs pro-Augustin Thiam

La décalaraiton des chefs pro-Augustin Thiam

 

suite et fin

suite et fin

La guerre larvée entre l’actuel gouverneur du District autonome de Yamoussoukro, Augustin Thiam et Augustin Dahoué pour le contrôle du trône a atteint le virage de non retour. Et pour cause, la délégation mise en mission par le roi de Sakassou Nanan Djà conduite depuis jeudi par le porte-parole, Kouamé Diby Robespierre à l’issue du conclave des chefs de villages de Seman, Zatta et Soubiakro considérés comme les villages piliers du canton, ont  retiré la chefferie du canton à l’actuel gouverneur du district Augustin Thiam pour le remettre aux petits enfants de Nanan Kouassi N’Goh 1er , tout premier chef du canton Akoué. Ce lundi, ces trois petits enfants devraient rendre publique, devant toute la population de N’Gokro, le village originel de Yamoussoukro, le nom de celui qu’ils désignaient comme le désormais chef de canton. Après plusieurs tractations qui aura duré toute la journée, la médiation et les différentes parties qui se discutent la chefferie du canton, à savoir celles du gouverneur Augustin Thiam (de la famille de feu Félix Houphouët-Boigny) et de Augustin Dahouet (de la famille Nanan N’Goh 1er ) ont pris place sur l’esplanade de la résidence du président Houphouët. Sans autre forme de procès, la médiation a invité les petits enfants à désigner celui qui gérerait le canton en leur nom. « Dahouet Augustin », ont-ils répondu en cœur. Ce qui n’a pas été du gout des nombreux habitants présents et surtout de 30 des 33 chefs de villages du canton. Séance tenante, en leur nom, Nanan Konan kan, le chef du village de Kami qui avait assuré l’intérim du canton après le décès du précédent chef n’est pas allé outre mesure. « On ne peut pas avoir désigné un chef conformément à nos us et coutumes, enterré ‘’son âme’’ comme l’a exigé la tradition avec le chef défunt, et venir aujourd’hui lui dire qu’il n’est pas chef. Ça ne s’est jamais vu et on ne peut pas l’accepter. Le chef du canton, c’est Boigny N’Dri III, le gouverneur Thiam » a-t-il tranché, à son tour. Dans cette confusion, la tension est montée d’un cran. Le chef de la mission du royaume après avoir fait un large tour d’horizon de la situation, a coupé court: « La chefferie du canton Akoué ne reviendra ni au gouverneur Augustin Thiam, ni à Augustin Dahouet ». « En entendant le moment propice pour la désignation d’un nouveau chef du canton Akoué, les petits-enfants de Nanan N’Goh auront la garde de cette chefferie » a ajouté l’un des membres de la mission royale. Une décision qui a soulevé lyre de l’association des chefs de villages du canton qui ont aussitôt produit une déclaration lue par leur secrétaire général, Maurice Yao. « A la suite d’une demande de médiation formulée auprès de la cour de Sakassou par Mme Monique Dahouet, mère d’Augustin Dahouet, M. Kouamé Diby Robespierre s’est chargé, en compagnie d’autres chefs traditionnels de son choix, de rapprocher les positions et de trouver un consensus susceptible de ramener la paix dans la famille des Boigny (…) Il se trouve malheureusement que depuis hier (dimanche, ndlr), nous sommes obligés de constater que le dénommé Robespierre manœuvre pour imposer son candidat comme chef du canton, en foulant au pied la tradition et en se méprisant la volonté de Félix Houphouët-Boigny. Cela, nous ne pouvons l’accepter. C’est pourquoi, nous récusons, dès ce jour, le dénommé Robespierre et lui dénions tout droit d’intervention dans cette querelle qui est purement familiale et doit trouver sa solution au sein de la famille Boigny. Le médiateur qui a été appelé n’est pas là pour dire au peuple Akouè qui doit être son chef de canton, mais plutôt pour apaiser les tensions et pour faire en sorte que chacun retrouve la sérénité. M. Robespierre a échoué dans ce rôle et ne peut plus être considéré comme un interlocuteur valable , » a in diqué M. Maurice au nom des chefs, concluant que le chef du canton demeure Augustin Thiam. Mais pour les opposants de ce dernier, conduits par les petits-enfants de Nanan Kouassi N’Goh, « le royaume a tranché. Nous nous en tenons à leur décision « .  Ainsi, cette médiation qui dès son entame avait installé l’accalmie au sein de la chefferie traditionnelle de Yamoussoukro vient d’ouvrir un véritable front de guerre au sein de la famille des Boigny. En effet, selon certaines indiscrétions, le Gouverneur Angoulvant sous l’administration coloniale, avait nommé Kouassi N’Goh 1er  comme chef de canton de Yamoussoukro « pour service rendu » le 1er janvier 1910. C’est sur cette base que, de sources dignes de foi les prochains jours le choix de celui qui sera sur le trône sera fait, sans Augustin Thiam encore moins Augustin Dahoué. En attendant, ce sont deux chefs prône pour un trône.

Serges Mignon (info Sylvanus à Yakro)

 

 

 

De la nuit du dimanche au matin du lundi 17 mars 2014, la destitution du gouverneur Augustin Thiam de son fauteuil de chef traditionnel Akouè est au menu.  Augustin Thiam va-t-il être destitué de son trône de chef Canton ? Ce n’est plus qu’une question de temps. A la résidence de Félix Houphouët-Boigny où tous les chefs du canton sont réunis à Yamoussoukro, les rencontres se multiplient. Au sein des chefs Akouè les voix sont discordantes sur la destitution de Nanan Boigny N’dri III. Le ton monte et notre correspondant sur les lieux veille au grain. Le Gouverneur du district autonome de Yamoussoukro, Augustin Thiam,  a été désigné Chef du canton Akouè par l’Association des chefs traditionnels Akouè (Agoua) et le conseil de la chefferie du village de N’Gokro, à l’issue d’une réunion de concertation tenue mercredi 14 novembre 2013 à la maison jaune à Yamoussoukro, siège de l’Agoua. Dans une déclaration rendue publique et paraphée par 28 chefs des villages Akouè présents, le représentant du chef de N’Zuéssi, Assémian Yambé, porte-parole du jour a fait savoir que la décision a été prise à l’unanimité des membres de l’Agoua. Nanan Assémian,  poursuivant avait indiqué que devant l’agitation de certains enfants Akouè, à laquelle se mêlent les voies de quelques chefs, et après avoir suivi toute la procédure traditionnelle et toutes les règles de succession matrilinéaires, Baoulé (Akouè), il ressort que l’unique et actuelle détentrice du trône de la chefferie du canton est sa majesté Berthe Sow, avait-t-il révélé. « Elle a désigné son fils Thiam Augustin Aboulaye Houphouet Boigny pour régner en son nom en tant que chef canton des Akouè, » a souligné Assémian Yambé. Le porte-parole des chefs Akouè de Yamoussoukro avait exhorté le peuple Akouè à ne pas tenir compte de toutes les autres déclarations et agitation. Restez connecté

Serges Mignon (info Sylvanus à Yakro)

 

 

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