Point Sur

Vives tensions à l’Université, ce vendredi/ 46 blessés dont, un cas grave


Les manifestations de violence qui ont démarré, lundi 17 février 2014, ont continué le jeudi 20 pour atteindre un point culminant, vendredi 21 février 2014 vers 14 heures.

Les travaux de l’université FHB qui auraient couté plus de 167 millions d'euros est toujours source de violence (Ph : Dr)

Les travaux de l’université FHB qui auraient couté plus de 167 millions d’euros est toujours source de violence (Ph : Dr)

Le bilan des affrontements entre étudiants et policiers universitaires du lundi 17 au vendredi 21 février 2014 fait  état de 46 blessés, dont un cas grave. Cette information nous a été révélée par le Secrétaire général du  Syndicat National des Etudiants en Sciences de Santé (SYNESS), Serges Nado. Tout est parti selon lui, de la bastonnade d’une étudiante par les policiers universitaires, lundi 17 février. De cette altercation, le nommé Ottri Boatrin de la 2ème année de médecine sera battu en amphi « jusqu’à perdre connaissance« . Il sera évacué « dans le coma « dans un centre de santé à Abidjan, a soutenu notre interlocuteur. « Nous exigeons le départ immédiat de la police universitaire« , ne cessaient de scander les manifestants. Pour le Secrétaire général du SYNESS « pas question d’ouvrir les amphis si aucune solutions n’est trouvée à leur revendication« . Au ministère de l’Enseignement et de la Recherche Scientifique, la situation reste préoccupante. « Le gouvernement a consenti d’énormes sacrifices pour améliorer les conditions de vie et de travail des étudiants, des personnels administratifs et techniques, des enseignants sur le campus. Il est hors de question que ce nouvel esprit que nous prenons au niveau de l’Enseignement Supérieur puisse être foulé au pied par des violences qui sont déplorables. Toutes les mesures seront prises par le ministère pour garantir le retour de la sécurité et de l’ordre sur le campus. Je voudrais appeler chacun des étudiants, chacun des acteurs sur le campus à revenir au calme« , a déclaré le Directeur de Cabinet, Mme Aboitié Edmond Masila au journal télévisé de 20 heures. Selon des témoins sur place, un délégué d’amphi qui a eu une altercation avec un policier universitaire, aurait été giflé par ce dernier. Partis s’informer, ses camarades étudiants ont à leur tour été copieusement tabassés par des agents de la police universitaire stationnés sur la Faculté de médecine de l’Université d’Abidjan Cocody. Déjà, vers de 10 heures, ce vendredi  plus de 300 étudiants de la Faculté de médecine ont manifesté pour demander la dissolution de la police universitaire, tout comme à l’université Nangui-Abrogoua où nous avons pu constater un violent affrontement entre policiers universitaires et étudiants de ce campus. Ici, selon des recoupements d’information la revendication est relative à la convocation au conseil de discipline de certains étudiants qui refusent la charte de 3000 FCFA imposées par le vice-président de cette université. Nos tentatives pour avoir la version du mis en cause sont restées sans suite. La police nationale a réprimé les manifestant en utilisant les gaz lacrymogènes. Vers 16 heures le calme était revenu, mais aucune déclaration officielle n’a été faite sur le bilan officiel et la reprise des cours.

Serges Migon

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