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[Violence à Facobly : Atteinte à la liberté de la presse] Un journaliste brimé par un garde du corps d’un Ministre


Facobly, le 10 juin 2024 (lepointsur.com) Le dimanche 9 juin dernier, un journaliste-correspondant de presse a été agressé de manière violente à deux reprises pendant qu’il exerçait ses fonctions avec intégrité. Ces agressions ont été perpétrées par un agent excessivement zélé de la sécurité rapprochée d’un ministre du régime Ouattara, à Facobly. Le journaliste, qui œuvrait en tant qu’agent de communication et de développement durable du District autonome des Montagnes, a été injustement pris pour cible lors de l’exercice de ses responsabilités professionnelles.

Le journaliste et correspondant de presse Alain Zigo, affilié au quotidien Soir infos dans la Région du Tonkpi, a été brutalement agressé par un agent surprotecteur de l’un des quatre ministres dépêchés par le régime d’ADO dans la Région du Guémon pour exprimer leur soutien au peuple Wobè.

La première altercation s’est déroulée au stade de football de Facobly, où Alain Zigo a été agressé par un agent de sécurité alors qu’il tentait simplement de capturer avec son téléphone portable l’expression de compassion du gouvernement ivoirien envers les sinistrés du 23 avril 2024. Malgré ses efforts pour décliner son identité et présenter sa carte de presse, il a été confronté à une violence inattendue.

Par la suite, une autre altercation, encore plus violente que la précédente, a eu lieu au foyer des jeunes de Facobly. Cette nouvelle scène de brimades a suscité l’indignation et une réaction vigoureuse de la part des journalistes et correspondants présents, témoins de l’incident.

Ces graves violations des droits des journalistes et le manque de respect envers leur profession, qui est pourtant considérée comme le quatrième pouvoir de la République dans le District autonome des Montagnes, après Toulepleu, perpétrés par les proches collaborateurs des représentants de l’État de la Côte d’Ivoire, nécessitent inévitablement et fondamentalement une réflexion approfondie sur la véritable place de la presse dans la société ivoirienne. Il est également essentiel de réexaminer le rôle des journalistes, en particulier des correspondants de presse en Côte d’Ivoire. Ces événements récurrents rappellent les injures publiques infligées par le sieur Bolati, l’un des proches collaborateurs du Ministre d’État, Ministre de la fonction publique et de la réforme administrative à Toulepleu, sans oublier l’expulsion brutale des journalistes de leurs chambres d’hôtel tard dans la nuit, soulignant ainsi la nécessité urgente de changement.

Lainé Gonkanou, Correspondant Régional

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