Transports intercommunaux : Plusieurs organisations des taxis-compteurs dénoncent la concurrence déloyale d’Africab et Taxi Jet #Abidjan
CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 12-5-2016) Cinq organisations des taxis-compteurs ont décidé de ne pas rester inactives face à la concurrence déloyale que leur font Africab et Taxi Jet. Au cours d’une conférence de presse le jeudi 12 mai 2016 à Treichville, le Groupement des professionnels de taxis-compteurs, l’Association des détenteurs de taxis-compteurs et communaux de Côte d’Ivoire, l’Association des propriétaires et conducteurs de taxis-compteurs de Côte d’Ivoire, l’Association des chauffeurs de taxis-compteurs et le syndicat national des chauffeurs de taxis de Côte d’Ivoire ont manifesté leur ras-le-bol.
« Nous voulons interpeller l’Etat sur sa responsabilité », a fait remarquer Coulibaly Adama. Car, pour lui, il est inconcevable que les acteurs du secteur des taxis-compteurs souffrent de la concurrence de ces deux sociétés de transport en plus de ce qu’ils subissent déjà de la part des véhicules banalisés et des minibus. « A notre connaissance, dans le District d’Abidjan, seuls les taxis-compteurs et la Sotra sont habilités à faire le transport intercommunal », précise le conférencier.
Enfonçant le clou, le président du Groupement des professionnels de taxis-compteurs indique qu’après s’être renseignés auprès des autorités compétentes, il ressort que « ni le Centre de gestion intégré ni le District autonome d’Abidjan n’ont autorisé ces véhicules qui roulent pourtant au vu et au su de tout le monde ». Toute chose qui, selon lui, met en avant leur caractère illégal.
Sur la question, Coulibaly Adama indique qu’informé, « le ministre des Transports avait pris l’engagement ferme de faire arrêter ces taxis illégaux à partir du lundi 18 avril 2016 ». Malheureusement, le constat est qu’un mois après, ces véhicules continuent de rouler sans être inquiétés, bien que ne s’inscrivant pas dans aucune des sept catégories de transport intercommunal.
« Nous voulons rappeler à nos autorités que l’Etat a le devoir de protéger notre secteur d’activité, et si nous constatons la démission de l’Etat comme cela parait le cas en ce moment, alors nous serions dans l’obligation de nous défendre nous-mêmes par les moyens qui nous sont propres, et cela, dans les meilleurs délais », a mis en garde le président du Gptc.
Puis d’ajouter que l’objectif visé à partir de cette démarche n’est pas de nuire à ces entreprises qui emploient des Ivoiriens, mais plutôt qu’elles se conforment à la réglementation en vigueur en les transformant en entreprises de taxis-compteurs. Selon Coulibaly Adama, il est impérieux que les autorités protègent le secteur des taxis-compteurs duquel dépendent 11 000 familles et qui emploient 40 000 personnes.
Idrissa Konaté
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