Faut-il s’inquiéter du développement de l’intelligence artificielle ? Cette dernière va-t-elle détruire des millions d’emplois d’ici quelques années ? Ces questions ne sont pas encore tranchées, mais l’Organisation internationale du travail (OIT), une agence des Nations unies (ONU), apporte cette semaine une réponse plutôt optimiste. Selon l’OIT, l’IA pourrait créer plus d’emplois qu’elle n’en détruira.

ChatGPT et les autres logiciels d’intelligence artificielle générative ne vont pas forcément faire disparaître nos emplois, mais vont surtout les transformer. C’est l’une des principales conclusions d’un rapport dont Janine Berg, économiste à l’OIT, est l’une des autrices.

« L’impact le plus important portera sur les travailleurs de bureau peu qualifiés, mais les autres catégories professionnelles ne seraient que peu touchées », affirme-t-elle.

Au total, dans les pays riches, seuls 5% environ des emplois sont particulièrement exposés, selon le rapport. C’est encore moins – seulement 0,4% – dans les pays à faibles revenus. Mais les femmes, qui restent particulièrement nombreuses dans les centres d’appels, les services clients ou encore dans les métiers du secrétariat, risquent d’être plus affectées, explique Janine Berg.

« L’impact pourrait être presque trois fois plus important pour les femmes que pour les hommes, estime-t-elle, en particulier dans les pays riches où elles sont nombreuses dans ce secteur. C’est vraiment regrettable, d’autant plus que ces métiers de bureau sont souvent une porte d’entrée pour elles sur le marché du travail. »

L’OIT appelle ainsi les gouvernements à encadrer ces changements du marché du travail, ou encore à investir dans la formation des personnes qui seront les plus touchées.

Source : Rfi

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