Interview Serge Aurier (PSG): «Je n’ai pas rejoins les Eléphants à cause de l’ histoire de primes… »

Serge Aurier, qui n’a pas rejoint la Côte d’Ivoire en juin, a repris l’entraînement avec le PSG. Le latéral, qui aspire à «plus de temps de jeu» que la saison passée, nourrit de réelles ambitions personnelles. «J’ai la qualité pour faire quelque chose de grand», assure-t-il.

«J’ai la qualité pour faire quelque chose de grand»

Le soleil brille sur le terrain de Laa An Der Thaya. Les Parisiens ont entamé en Autriche leur stage de préparation avec un effectif très largement remanié en raison de nombreuses absences. Laurent Blanc, l’entraîneur, fait avec. Il a préféré laisser plus de repos à certains internationaux qui sont sortis d’une saison éreintante. Le PSG a terminé une semaine après les autres avec la finale de la Coupe de France contre Auxerre (1-0) et reprendra une semaine avant les autres avec le Trophée des champions contre Lyon à Montréal (1er août). Blanc a donc appelé des gamins dont certains ont du mal avec le rythme imprimé par les plus expérimentés. Logique. L’entraîneur le sait et attendra véritablement les États-Unis pour juger du travail technique de son groupe. Il aura notamment à l’œil Serge Aurier qui tentera de s’imposer comme arrière droit. Après deux heures d’entraînement, ce jeudi matin, basé sur le physique (et la plupart du temps avec le ballon), l’Ivoirien s’est confié.

Comment se passe la reprise?
C’est un peu difficile mais on est là pour travailler. Et on attend le retour de tout le monde.

Vous rentrez plus tôt que d’autres internationaux car vous avez décidé de ne pas rejoindre votre équipe nationale de Côte d’Ivoire en juin…
… Je l’avais annoncé avant pour différentes raisons (des problèmes de primes notamment). Plein de gens ont compris ma démarche et ça m’a permis d’aller plus vite en vacances et de travailler plus tôt. Je vais repartir sur de bonnes bases.

Que retenez-vous de votre première saison dans le club?
J’ai eu un début un peu timide et une belle fin de saison. J’étais content, ça reste une année d’apprentissage. Maintenant, je connais le groupe, c’est différent. Je repars sur de bonnes bases. L’objectif est de travailler physiquement et d’être bien.

Ce n’est pas facile d’arriver dans un vestiaire avec autant de stars?
Sincèrement, je ne suis pas un mec impressionné mais j’ai du respect pour tout le monde. Il y avait des grosses têtes mais je suis arrivé pour m’imposer, pour jouer. J’ai la qualité pour faire quelque chose de grand. Je suis dans un vestiaire avec des grands joueurs et je dois me mettre au niveau.

Vous avez d’ailleurs déjà travaillé avant d’attaquer cette saison…
Je suis allé faire une préparation à Doha, ça s’est très bien passé avec une personne qui s’occupe de moi par rapport à mes blessures. Je me sens super bien. J’ai toujours eu l’habitude de le faire sauf l’an passé à cause de la Coupe du monde.

Vous avez des ambitions plus élevées?
Normal. Je ne suis pas satisfait de ma saison, je me connais: je peux faire mieux et avoir plus de temps de jeu que l’an passé. Le coach aura ses choix à faire. A moi de lui montrer que je suis opérationnel.

Avez-vous été déçu de ne pas être titulaire en finale de la Coupe de France contre Auxerre (1-0)?
C’est normal car on veut toujours disputer des finales mais j’en avais déjà disputées trois l’an passé (Trophée des champions, Coupe de la Ligue, CAN)… J’aurais aimé être sur le terrain mais le plus important, c’était de la gagner.

«C’est à moi de montrer que je travaille»

A-t-on vu le vrai Serge Aurier à partir du mois de janvier et de votre succès à la CAN (en dépit de votre blessure à une cuisse)?
Je suis revenu avec la confiance de la victoire à la CAN. Ça m’a permis de me lâcher, d’arriver confiant et j’ai fait une très belle fin de saison.

Est-ce dur de reprendre ici dans un groupe où il manque la plupart des titulaires?
Non, on s’amuse bien, les jeunes veulent montrer, c’est plus intensif car ça court de partout. C’est un bon stage où il y a du niveau. Les jeunes sont à fond et ça se passe bien.

Ce sera toutefois aux États-Unis (15 juillet-1er août) que tout se mettra en place…
C’est un tournoi qui nous permettra de rentrer dans la saison avec des grandes équipes européennes. A nous de montrer que nous sommes aussi une très bonne équipe sur la scène européenne. Ce seront des matches de gala à bien négocier.

Espérez-vous décrocher là-bas une place de titulaire?
C’est le but et ça passe par une très bonne préparation. Tout le monde veut l’être évidemment et c’est à moi de montrer que je travaille.»

Source : L’équipe