Interview

[Santé privée en Côte d’Ivoire] Ali Koïta appelle à l’unité pour un secteur plus fort (Entretien)


Guiglo, le 30 novembre 2024 (lepointsur.com) – À l’occasion du 4ᵉ séminaire de renforcement des capacités des prescripteurs sanitaires privés de Côte d’Ivoire, tenu du 15 au 16 novembre à Guiglo, le président de la Fédération Nationale des Associations des Agents de Santé Privée Communautaire de Proximité de Côte d’Ivoire (Fe.N.AS.A.S.P.C.P.-CI), M. Ali Koïta, a appelé à une mobilisation accrue des acteurs du secteur privé. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet national « Zéro clinique illégale d’ici 2025″. Retour sur cet entretien exclusif.

Pourquoi cet atelier est-il si crucial pour votre Fédération ?

Cet atelier est capital car il nous permet, en tant que membres de la Fe.N.AS.A.S.P.C.P.-CI, de nous réunir au moins une fois par an. C’est une occasion de renforcer nos liens, de faire le suivi et l’évaluation des formations, et surtout de partager nos expériences dans le respect de nos cahiers de charges. Ces rencontres sont aussi des cadres privilégiés pour discuter des réalités qui affectent notre corporation, notamment la régularisation de nos activités.

Nous profitons également de ces assises pour sensibiliser nos membres à l’opération « Zéro clinique illégale d’ici 2025″, lancée par le gouvernement ivoirien. Nous remercions le ministère de la Santé, particulièrement la Direction des Établissements Privés et des Professions Sanitaires (DEPPS), pour ses efforts visant à redorer l’image du secteur sanitaire privé en Côte d’Ivoire.

Quel message adressez-vous aux acteurs du secteur privé qui hésitent à rejoindre votre Fédération ?

Nous mettons tout en œuvre pour promouvoir notre Fédération malgré certains préjugés. L’isolement réduit considérablement l’efficacité. Ces ateliers sont des lieux d’échange, de partage d’expériences et de création de réseaux pour l’acquisition de matériel médical adéquat.

Je lance donc un appel à tous les acteurs hésitants : rejoignez-nous. Il y a de la place pour tous. Unis, nous serons mieux écoutés et plus efficaces dans notre action.

Est-ce que ces formations témoignent d’un réel besoin de qualification parmi vos membres ?

Absolument. Notre secteur souffre de nombreux préjugés, souvent liés à la qualification des praticiens, malgré les services essentiels que nous rendons aux populations. Ces formations sont une réponse à ces défis. Elles nous permettent de combler les lacunes, d’améliorer nos compétences et de montrer notre bonne volonté à contribuer efficacement au système sanitaire ivoirien.

Un dernier message pour les établissements privés encore non régularisés ?

L’opération d’assainissement du secteur est une opportunité pour chaque promoteur de formaliser ses activités et de travailler sereinement. J’encourage vivement tous les retardataires à se rapprocher rapidement de la DEPPS pour régulariser leur situation.

Je tiens à remercier notre formateur et tous les membres de la Fédération pour leur mobilisation exemplaire. À ceux qui hésitent encore, je réitère : c’est unis que nous serons plus forts et mieux entendus.

Propos recueillis par Lainé Gonkanou, Correspondant Régional

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