Royaume-Uni Immigration clandestine Calais Immigration clandestine : Londres offre à Calais des « clôtures de sécurité »
Face à l’afflux croissant de migrants qui tentent par tous les moyens de franchir la Manche, le ministre britannique de l’Immigration a offert à Calais les clôtures utilisées pour assurer la sécurité au sommet de l’Otan à Newport.
« Je peux prendre la décision de bloquer le port [de Calais] ! Ce serait illégal, mais je veux aujourd’hui un geste fort des Britanniques. » Ce message de la maire de Calais, Natacha Bouchart, semble avoir traversé la Manche. Dans un éditorial publié dimanche 7 septembre par le « Daily Telegraph », le ministre britannique de l’Immigration a en effet offert son « aide » à la ville française pour sécuriser son port et endiguer le flux de migrants illégaux, qui tentent chaque jour d’atteindre l’eldorado.
« Je veux envoyer un message très clair des deux côtés de la Manche : le Royaume-Uni n’est pas laxiste concernant l’immigration clandestine », soutient James Brokenshire. « Demain […], nous offrirons à nos partenaires français les clôtures utilisées cette semaine pour assurer la sécurité au sommet de l’Otan à Newport. »
Ces clôtures d’acier « pourraient remplacer et élargir les barrières inadéquates à Calais, qui sont trop faciles à escalader pour les immigrants illégaux. » Hautes de trois mètres sur plus de 20 kilomètres de long, les clôtures britanniques ont servi à assurer la sécurité de Barack Obama et des 150 autres chefs d’État lors du sommet de l’Otan au Pays de Galles.
De 1 400 à 1 500 migrants à Calais
Une âme généreuse combinée à un beau geste de recyclage ? Par cette « aide », le ministre entend surtout permettre à Calais de lutter contre le flux de migrants qui arrive outre-Manche et devient un problème franco-britannique.
Et James Brokenshire de conclure : « Il revient toutefois aux Français d’assurer la sécurité dans ses ports et l’ordre public sur son propre territoire ».
Le nombre de migrants présents à Calais, qui pour la très grande majorité d’entre eux souhaitent passer en Angleterre, a explosé depuis le début de l’année. Ils seraient autour de 1 400 à 1 500 migrants, selon les évaluations des autorités, et les tensions ne cessent de s’intensifier.
De notre correspondante Maty Gauthier Fanny avec Carl Court AFP