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RFI/ Présidentielle en Ouganda: le candidat Besigye arrêté, violents heurts


Après près de quatre mois de campagne relativement paisible en Ouganda et à trois jours du premier tour de la présidentielle, la journée de lundi a été meurtrière. Au moins une personne a trouvé la mort dans des affrontements avec la police après la brève interpellation du candidat Kizza Besigye, qui l’a empêché de se rendre à l’université Makerere où il devait tenir un meeting.

Des centaines de jeunes attendaient la venue de leurs candidats. Mais après plusieurs heures d’attente et l’impossibilité pour Kizza Besigye de rejoindre le campus, les tensions sont montées.

Les jeunes provoquant les policiers, certains avec des jets de pierre, se sont vu riposter de nombreux tirs de gaz lacrymogène. Ce qui énerve ce jeune homme. « Il n’y a pas de médicaments pour les malades du Sida à Entebbe, mais il y a de l’argent pour acheter ces gaz lacrymogènes juste pour faire peur à ceux qui soutiennent librement un candidat. Ils tirent même ! On a vu qu’ils ont tiré à balles réelles en l’air comme si nous étions des criminels, s’indigne-t-il. Ce n’est pas un gouvernement juste, il doit partir. On a vraiment besoin de changement. En réalité, nous avons peur, mais on ne peut rien y faire. Nous sommes solidaires, nous devons nous battre. »

« Laissez-nous donner une chance à une autre personne »

Pour cet autre étudiant, les violences ont été provoquées par les policiers qui ont empêché selon lui la tenue du rassemblement. « Le problème est que le candidat a été retenu en route alors que les gens étaient déjà en train de se rassembler. Donc la solution était simple : laissez venir l’homme, faire en sorte que la campagne se poursuive et réduire les violences. Les gens sont perturbés. Le candidat n’est pas venu, c’est la raison pour laquelle ils provoquent des violences. L’Ouganda fait face à de nombreux défis depuis plus de 30 ans et on a besoin de changement. Laissez-nous donner une chance à une autre personne. On ne sait jamais », lance-t-il.

Au moins un mort

Aux abords du campus, les échauffourées ont été plus violentes. Les ambulances faisant de nombreux allers-retours pour recueillir les blessés. Le bilan fait état d’au moins un mort. Des figures de l’opposition assurent de leur côté que trois personnes ont été abattues lors de ces affrontements.

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