CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 23-10-2017) Alors qu’il conduisait la délégation ivoirienne, le vendredi 20 octobre 2017, à la 15^e réunion du Comité Ministériel Commercial Mixte (CMCM) des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) avec l’Union Européenne (UE) qui se tenait à Bruxelles, le Ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME a regretté la baisse drastique des cours du cacao d’environ 40% au cours de la campagne 2016-2017.

Selon Souleymane Diarrassouba, cette situation a entraîné une perte significative sur les recettes de l’Etat et les revenus des producteurs de cacao. Rappelant, dans la foulée, que les effets de cette baisse ont fortement affecté les projets nationaux de développement. En plus, le chef de la délégation ivoirienne s’est penché sur les filières banane, fruits et légumes.  Pour lui, en effet, la rude concurrence entre les pays ACP et latino-américains sur le marché européen de la banane nécessite le maintien d’un prix plancher de ce produit à 75 Euro la tonne, afin d’éviter la perte de compétitivité et la suppression de milliers d’emplois, voire la disparition de la filière banane des ACP sur ce marché.

Pour ce qui concerne le comportement des fruits et légumes sur ce même  marché, le Ministre Souleymane Diarrassouba s’inquiète de la multiplication des barrières non tarifaires, notamment les mesures sanitaires et phytosanitaires qui, selon lui, constitue de nouveaux obstacles à l’accès des fruits et légumes des pays ACP au marché européen. «Un renforcement des capacités de nos producteurs, en vue du respect de ces normes dans le temps s’impose pour maintenir nos fruits et légumes présents sur le marché européen », défend-t-il.

Faut-il le rappeler, les échanges de la 15^e réunion du Comité Ministériel Commercial Mixte (CMCM) des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) avec l’Union Européenne (UE) se sont déroulés autour des thèmes du renforcement des relations commerciales intra-ACP ; de la nouvelle approche ACP d’appui au développement des chaînes de valeur agricoles ; des Accords de Partenariat Economiques (APE) ACP-UE ; des questions liées à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ; des questions liées au régime commercial ACP-UE ; et enfin, des échanges de vues préliminaires sur les relations commerciales ACP-UE après 2020.

Idrissa Konaté

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