Retour officiel de la Bad à Abidjan/ Le P.M. Kablan Duncan définit ce que gagne la Côte d’Ivoire
Le Premier ministre, Daniel Kablan Ducan a officié le retour de la Banque africaine de développement (Bad) lundi 8 septembre 2014, à Abidjan. Au cours de cette cérémonie le chef du gouvernement ivoirien a définit ce que gagne la Côte d’Ivoire.
« En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, je n’ai aucun doute que le retour de la BAD à Abidjan permettra d’une part de renforcer la coopération fructueuse entre le pays siège et la Banque et, d’autre part, d’augmenter la l’implication de cette dernière au développement de notre pays, » a indiqué le Premier ministre Daniel Kablan Duncan précisant par ailleurs qu’ »à cet effet, je voudrais rappeler qu’en 2014, le portefeuille actif de la Banque en Côte d’Ivoire est constitué de 13 projets pour un engagement d’environ 197 milliards de francs CFA « .
Il s’agit de 103 milliards FCFA pour des projets publics dans le renforcement des capacités en faveur des administrations publiques et collectivités locales, l’assainissement du bassin du Gourou et l’appui aux infrastructures agricoles dans la région de l’Indénié-Djuablin et de 94 milliards FCFA pour la réalisation d’infrastructures structurantes telles que le pont Henri Konan Bédié, l’extension de la centrale électrique d’Azito et celle de CIPREL.
Non sans se féliciter de la disponibilité du Président Kaberuka et de la Haute Direction de la Banque à financer des infrastructures économiques de base, notamment dans le cadre de l’appui à l’Union du fleuve Mano, la route Mali – San Pedro, la Voierie d’Abidjan et bien d’autres projets.
En revanche, sur le volet de la relance économique et la reconstruction post-crise, le principal défi de la Côte d’Ivoire est de faire face à un niveau élevé du taux de pauvreté sous les effets dévastateurs de plus d’une décennie de crises
« Ces réformes ont permis à la Côte d’Ivoire d’enregistrer des performances économiques remarquables. En effet, trois années après la fin de la crise post-électorale, le taux de croissance qui était de – 4,7 % en 2011 (année de fin de crise) est passé à 9,8 % en 2012; puis à 9,1 % en 2013, et est projeté à 10% en 2014 et 2015« , a soutenu le chef du gouvernement ivoirien.
A l’en croire, cette dynamique tirée par l’investissement, et complétée par les exportations et la consommation finale, doit être entretenue afin de favoriser l’avènement d’une économie émergente portée par des leviers de croissance économique robustes et diversifiés.
En effet, la Banque a quittée temporairement la Côte d’Ivoire en mars 2003. Un pays secoué et fragilisé par de fortes turbulences qui se sont exacerbées avec la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011, et dont les conséquences sur le plan humain, social et économique s’enfouissent progressivement dans les mémoires pour laisser la place à un pays en pleine reconstruction, » une Côte d’Ivoire nouvelle « . « Je veux parler de la Côte d’Ivoire pour laquelle Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République, porte une grande ambition, » faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020,« a-t-il conclu.
Serges Mignon