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Résidence prequisitionnée à Ouaga, convoqué en France par Michel Gbagbo / « Ouais!! C’est vraiment ma semaine », coupe court Soro


Soro et Compaoré (archive), la résidence de Soro à Ouaga 2000.Ph.Dr

Soro et Compaoré (archive), la résidence de Soro à Ouaga 2000.Ph.Dr

Abidjan, le 10-10-15 (lepointsur.com)-La résidence de Guillaume Soro à Ouagadougou a été perquisitionnée le mercredi 7 octobre 2015, dans l’après midi, dans le cadre de l’enquête sur le coup d’Etat du régiment de sécurité présidentielle (Rsp) pro-Compaoré dirigé par le Général Gilbert Diendéré dans le quartier Ouaga 2000.

Michel Gbagbo avait porté plainte en novembre 2011 à Paris contre Guillaume Soro et dix anciens « comzones » de l’ex-rébellion des Forces nouvelles pour « traitement dégradant et inhumain ». C’est dans ce cadre que le président de l’Assemblée nationale ivoirienne devrait se présenter le 21 octobre 2015 en tant que témoin assisté, à Paris.

Très lucide, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire Guillaume Kigbafory Soro répond par un simple tweet : « Ouais!! C’est vraiment ma semaine », coupe-t-il court ajoutant par ailleurs, « Ce nom là plait on dirait! On va faire campagne quand même! », avant de retweeter le post du journaliste de Jeune Afrique Mathieu Olivier, auteur de l’article qu’il semble bien connaître. Depuis Yamoussoukro, au centre de la Côte d’Ivoire, où le candidat du Rhdp, M. Alassane Ouattara a lancé officiellement sa campagne présidentielle pour le scrutin du 25 octobre 2015, Guillaume Soro appelle les Ivoiriens à battre campagne, comme lui. «  Comme moi, levez-vous et battez campagne », soutient-il pour recentrer le débat et le mettre dans son contexte.

De la perquisition de la résidence de Soro à Ouaga 2000…

Proche du camp à l’origine du putsch du 16 septembre et de son leader nous apprenons, de source proche du colonel Xavier Yaméogo, désigné juge d’instruction du dossier « Dienderé-Bassolé », que Dienderé, par ailleurs parmi les principaux suspects dans l’affaire Sankara, se serait rendu au domicile burkinabé de l’actuel président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire et ancien chef de la rébellion, peu avant le coup d’Etat. Les enquêteurs seraient à la recherche d’éventuels liens avec la Côte d’Ivoire. Mardi soir, Djibril Bassolé et Gilbert Diendere ont été inculpés de onze chefs d’inculpation dont atteinte à la sûreté de l’État, par la justice burkinabé. Après avoir été dissout et désarmé, une trentaine d’éléments du Rsp manquent toujours à l’appel.

…A sa convocation à Paris par Michel Gbagbo

Incarcéré à Bouna (Nord), sous la surveillance de Morou Ouattara, un ex-rebelle devenu l’un des commandants des forces spéciales ivoiriennes,Michel Gbagbo avait porté plainte en novembre 2011 à Paris contre Guillaume Soro et dix anciens « comzones » de l’ex-rébellion des Forces nouvelles pour « traitement dégradant et inhumain ».

C’est dans le cadre de cette procédure que Guillaume Soro a reçu fin septembre une convocation de la juge d’instruction du Tribunal de grande instance de Paris, Sabine Kheris, a appris vendredi 9 octobre Jeune Afrique d’une source proche du dossier. Selon cette convocation, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne devait se présenter le 21 octobre en tant que témoin assisté. L’information a été confirmée par l’avocat de l’ex-rebelle, Me Jean-Paul Benoit, qui assure cependant que son client ne sera pas entendu à cette date.

Demande de report

Invoquant le contexte de la présidentielle en Côte d’Ivoire – dont le 1er tour aura lieu le 25 octobre, et le rôle qu’y joue Soro (il est le conseiller politique du RDHP pour la campagne du président Alassane Ouattara), Me Jean-Paul Benoit a adressé une demande de report à la juge Khéris. Si aucune réponse officielle n’a encore été communiquée, l’avocat assure que cette « dernière lui a signifié il y a quelques jours que l’audition n’aurait pas lieu le 21 octobre ». Selon notre source judiciaire, une nouvelle date devrait être fixée. L’avocat de Guillaume Soro, qui doit rencontrer prochainement la juge Khéris, espère la convaincre « qu’il n’y a pas lieu d’entendre » son client.

Sériba Koné avec koaci.com et J.A

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