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Reprise du procès des victimes des déchets toxiques/Les concernés chassées de la salle d’audience #déchets toxiques


A titre d'illustration

A titre d’illustration

Abidjan, 10-02-16 (lepointsur.com)-La première chambre correctionnelle de la Cour d’Appel du Plateau n’a pas tenu l’audience du 10 février 2016, relative au détournement des 4,658 milliards FCFA par Gohourou Ziallo Claude François, Koné Cheick Oumar, Awa N’Diaye, épouse M’Baye, Digbeu Léocadie et Access Bank devenue Afriland First Bank au terme de laquelle ceux-ci ont été condamnés à 20 ans de prison ferme sans mandat de dépôt par la chambre des délits économiques du tribunal correctionnel de première instance du plateau. L’affaire a été, pour une énième fois, renvoyée par la première présidente de la Cour d’Appel au 9 mars 2016, pour cette fois-ci, « comparution du Directeur des Affaires Juridiques d’Afriland First Bank« .

Pour rappel, après les débats techniques intervenus devant la première chambre correctionnel de la Cour d’ Appel du Plateau, l’affaire avait été déjà  mise en délibéré par la présidente de cette cour au 16 juillet 2015 puis rabattue au 25 novembre 2015 pour cause de « comparution de Gohourou Claude à sa demande« , selon la présidente de la cour.

A la date évoquée plus haut, ledit délibéré avait encore été reporté au 10 février 2016 pour le même motif, mais cette fois-ci, il s’agissait « d’un renvoi ferme » dixit la première présidente de la cour.

Contre toute attente, ce matin du mercredi 10 février 2016, à la reprise de l’audience, Gohourou Claude a encore brillé par son absence sans que la présidente de cette cour ne puisse en tirer toutes les conséquences juridiques dont la fixation de la date dudit délibéré.

Pis, elle a repris les débats techniques en interrogeant M. Koné Cheick Oumar, Me Gohi Bi Raoul, avocat de Koné Cheick Oumar qui s’est saisi de la parole. « Il a servi  comme à son habitude de la diversion dans le seul but de faire sombrer cette procédure dans un dilatoire indéfini avec la collusion apparente de la cour, » a fait remarquer le chargé de communication du Renadvidet-CI Botti Bi Jules au sortir de l’audience.

Et pour cause,  Me Gohi Bi Raoul soutient qu’il y aurait encore 2 milliards FCFA en DAT à Access Bank devenue Afriland First Bank, somme que son client avait reconnu avoir déjà indument perçu et dont les rapports d’enquête de la Police Economique et de la Cellule Nationale du Traitement des Informations Financières de Côte d’Ivoire (CENTIF-CI) avait révélé le détournement. Toute chose qui a fait intervenir le conseil d’Afriland First qui avait suggéré la comparution du Directeur des Affaires Juridiques de cette banque pour de plus amples informations sur la question.

Les victimes brutalisées

Une vue des manifestants. Ph.Dr

A titre d’illustration. Ph.Dr

Aussi, convient-il de noter qu’avant l’entame de cette audience, la cour avait demandé une pause et au retour de celle-ci, l’un des deux avocats généraux qui étaient à cette audience le nommé Bakayoko et qui, selon Btty Bi J., « depuis le début avait pris faits et cause pour Koné Cheick Oumar avait ordonné a un agent de police de mettre les victimes hors du palais de justice, ce qui fut fait« .

« Non satisfait de cela, il avait menacé Charles Koffi, le représentant des victimes de l’attraire devant les tribunaux au cas où son nom se retrouverait dans la presse. Puis d’ajouter que les victimes ne se reconnaissaient pas en lui« , a révélé le chargé de communication.

Après quoi, les victimes ont mis le cap sur la Direction Générale de l’Administration du Territoire pour revendiquer leur agreement retenu selon notre interlocuteur « irrégulièrement depuis 2012 par cette administration ». Elles ont, selon lui, été réprimées par des corps habillés du 8è Arrdt de Cocody et de la Préfecture de Police alertés par le Directeur Général de l’Administration du Territoire. Ces derniers les auraient évacué de force des lieux en les transportant dans les cargo et autres mini-bus. C’est donc la mort dans l’âme que les victimes ont dû quitter ledit lieu.

Pour les victimes, « c’est une cabale montée de toutes pièces par le ministère de l’Intérieur  en complicité avec la hiérarchie judiciaire trempées dans ce détournement à l’effet d’une forfaiture judiciaire pour protéger Koné Cheick Oumar ; ce qui expliquerait le défaut de qualité du représentant des victimes  prétexté a dessein par le tribunal et que la cour aurait l’intention de confirmer  en dépit de la constitution d’un avocat par les victimes depuis avril 2012 ce, en violation de l’ article 20 du code de procédure civile« .

C’ est pourquoi, les victimes ont décidé à partir du mardi 23 Février 2016, à  10heures, de saisir le ministre de la Justice « connu pour sa grande probité morale et son intégrité sans précédent à travers une grève illimitée de la faim« .

Kpan Charles 

 

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