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Remue-ménage au Cccdo/ Comment une guerre de positionnement dégrade les nominations en grades de l’armée


Le Lieutenant-colonel Issiaka Ouattara dit Wattao (Ph: Dr)

Le Lieutenant-colonel Issiaka Ouattara dit Wattao (Ph: Dr)

Depuis quelques semaines, il est de plus question du départ du Lieutenant-colonel Issiaka Ouattara dit Wattao, patron en second de la Garde républicaine et chef des opérations du Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo) de la tête de cette unité (si ce n’est déjà fait). Son remplaçant est même connu, il s’agit du Cdt du détachement du bataillon blindé de Yopougon, le Capitaine Inza Fofana.

De sources proches du dossier, le Lt. Colonel Wattao ne s’est jamais opposé à quoi que ce soit. Cependant explique notre source, « le Lt. Colonel a simplement souhaité que son remplaçant ait au moins le même grade que lui et ne soit pas ressortissant du nord« . Ce qui éviterait selon notre informateur des interprétations allant dans le sens de « rattrapage ethnique » et mettrait en valeur les grades de « reconnaissance » du chef de l’Etat Alassane Ouattara. « Il n’a donc, jamais été question d’insubordination ou d’indiscipline au sein de l’armée de la part de Wattao, comme vos confrères font savoir à leurs lecteurs« , a-t-il rassuré. « Une simple divergence de vue, si c’était vraiment le cas, doit-elle conduire à des nomination en violation des règle élémentaires dans l’armée. Que fait-on de cette hiérarchie dont on parle ?« , s’est interrogé notre interlocuteur bien imprégné du dossier.

Une guerre de positionnement

Après la crise postélectorale, le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Kigbafory Soro a fait nommer la majorité de ses hommes de Bouaké à des postes stratégiques, proche du Président Alassane Ouattara. Il s’agit notamment de Chérif Ousmane, commandant en second du Groupe de sécurité de la présidence de la République (Gspr), d’Issiaka Ouattara dit Wattao, patron en second de la Garde républicaine et chef des opérations du Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo). Une manière selon la grande muette de « réduire l’écart de grade qu’il y a entre ces ex-com’zone et les commandants qu’ils secondent à la tête des corps ou unités de l’armée« .

Passés les moments éprouvants de la crise, le beau temps. C’est le moment choisi pour mettre au goût du jour la bataille de leadership Guillaume Soro-Hamed Bakayoko. Avec du recul, le second cité qui est ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité veut positionner ses hommes proches du palais. Là où les grandes décisions sont prises. De sa position de président de l’Assemblée nationale, Guillaume Kigbafory Soro a certes, ses entrées directes chez Alassane, mais il n’a pas le contrôle des prises de décisions au palais. Une guerre larvée entre les deux figures politiques du Rdr qui risque de fragiliser le pouvoir de leur mentor. Déjà, avec cette nomination du capitaine Inza Fofana dit Grumman qui fait jaser, la signature du chef suprême de l’armée  est mise à prix.

Seriba Koné

 

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