Facobly, le 14-07-2023 (lepointsur.com) Le 7 juillet dernier, lors de la 8e conférence trimestrielle des membres du corps préfectoral du Guémon, qui s’est tenue dans la salle de mariage de la Mairie de Facobly, dans le District Autonome des Montagnes, la Commission Electorale Indépendante (CEI) a sollicité l’expertise des participants pour la gestion, l’organisation et la sécurisation des élections locales prévues en septembre prochain. M. Fernand Julien GAUZE, Commissaire Central et superviseur de la CEI pour les régions du Guémon et du Cavally, a fait une communication brillante sur le thème « Contribution du corps préfectoral à la gestion des élections locales de septembre 2023 dans la Région du Guémon« .

Les dispositions constitutionnelles permettant à la CEI d’organiser les élections en Côte d’Ivoire

Dès le début de son discours, le superviseur de la CEI pour les régions du Guémon et du Cavally a mentionné les dispositions juridiques qui fondent la mission de l’institution en Côte d’Ivoire, en ces termes : « Conformément aux dispositions de l’article 50 de la Constitution ivoirienne du 08 novembre 2016, l’organisation des élections et des référendums relève, dans notre pays, de la compétence exclusive de la Commission Electorale Indépendante (CEI), qui exerce ses attributions en vertu des lois et règlements qui encadrent son mode de fonctionnement institutionnel, et l’ensemble des processus qu’elle met en œuvre. Au titre des lois et règlements de référence, on citera notamment ; la loi 2001-634 du 09 octobre 2001 portant composition, organisation et attributions de la CEI et les lois subséquentes qui la modifient ; la loi 2000-514 du 1er aout 2000 portant Code électoral, et les lois prises entre 2012 et 2020, portant modification dudit Code électoral. C’est donc, pour l’essentiel, sur le fondement de l’ensemble de ces dispositions constitutionnelles et légales, que la Commission Electorale Indépendante exerce, par dévolution de l’Etat et au nom et pour le compte de celui-ci, les missions et obligations régaliennes dont elle a la charge dans la gestion de la matière électorale« .

Les domaines essentiels où l’intervention du corps préfectoral est indispensable pour la réalisation des missions de la CEI

Avant d’aborder le cœur du sujet, M. Fernand Julien Gauze a souligné l’expérience légendaire du corps préfectoral dans la gestion des élections en Côte d’Ivoire. Selon lui, cette expérience historique a été acquise grâce à une gestion exemplaire des processus électoraux depuis l’indépendance en 1960 jusqu’en 1999, soit près de 40 ans après l’ère des gouverneurs coloniaux. Ainsi, depuis son arrivée à la direction de la CEI en 2019, l’équipe actuelle dirigée par le Président Ibrahim-Kuibiert a fait de la collaboration étroite avec le corps préfectoral l’épine dorsale de son action.

De plus, les membres de la Commission Centrale de la CEI sont pleinement conscients que le corps préfectoral jouit partout d’une autorité morale et d’une respectabilité en tant que partenaires clés dans l’exécution des missions publiques à plusieurs niveaux. Cette collaboration concerne différents aspects, tels que la coordination avec les services publics opérant dans les régions, la gestion des questions sécuritaires au niveau local, la connaissance et la mobilisation des groupes constitués dans les localités, la sensibilisation des populations, les actions de masse ou de proximité, les pouvoirs régaliens en matière de police et de sécurité publique dans les régions, la délivrance de certains documents administratifs, la connaissance des limites des circonscriptions administratives et de leurs territoires, la capacité de proposer la création de bureaux de vote et de mettre à jour la cartographie électorale, l’exécution des mesures de réquisition lors de la mise en place des bureaux de vote, et la participation de l’administration préfectorale en tant que membre statutaire des Commissions électorales locales (CEL), entre autres.

Les axes de collaboration à renforcer entre la CEI et le corps préfectoral dans la région du Guémon

Dans la région du Guémon, la collaboration entre la CEI et le corps préfectoral doit être renforcée et intensifiée afin de mener des actions de sensibilisation à grande échelle auprès de la population. L’objectif est de dissiper les incompréhensions et les amalgames concernant les règles du processus électoral.

Pour cela, il est souhaitable que le corps préfectoral mobilise davantage la population, dans toutes ses diverses couches, lors des rencontres de sensibilisation. Cela permettra à toutes les parties prenantes de bien comprendre les règles qui régissent les échéances électorales. De plus, le corps préfectoral devra réquisitionner certains fonctionnaires et agents de l’État pour les bureaux de vote, en veillant à leur sensibilisation approfondie sur les enjeux de la mission à laquelle ils sont appelés à collaborer.

Il est également important que le corps préfectoral s’assure de la participation effective des fonctionnaires et agents de l’État mis à disposition de la CEI aux sessions de formation des agents des bureaux de vote. Enfin, il doit renforcer la sécurité dans les lieux de vote, assurer le transport sécurisé des urnes et garantir la sécurité des locaux de la CEI.

Laine Gonkanou, Correspondant Régional

ENCADRÉ : Aperçu de la cartographie électorale du Guémon et de Facobly

D’après les données actuellement disponibles auprès de la CEI, dans la région du Guémon et ses quatre départements, on compte 184 348 électeurs inscrits, dont 22 654 pour Facobly. Concernant les lieux de vote, il y en a 289 dans l’ensemble du Guémon, dont 47 dans la commune de Facobly. Quant aux bureaux de vote, on en dénombre 545 dans la région du Guémon, dont 70 dans la commune de Facobly. Ces différents lieux de vote sont répartis dans 23 sous-préfectures, desservies par 12 Commissions Electorales Locales, dont 9 appartenant à la zone que nous avons identifiée comme Guémon 2, regroupant les départements de Facobly et Kouibly.

L.G.

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