Réforme constitutionnelle/La CSCI s’oppose à une 3e République
Abidjan-18-07-16 (lepointsur.com) A l’ occasion de la cérémonie de la mise en place de ses Commissions thématiques, le vendredi 15 juillet 2016, à Cocody, la Coordonnatrice Nationale de la CSCI, Mme Hélène Gnionsahe a rendu public les propositions de la Convention de la Société Civile Ivoirienne sur la révision de la Constitution.
Dans un document transmis au ministre d’Etat auprès du président de la République, chargé du Dialogue Politique et des Relations avec les Institutions, M. Jeannot Kouadio Ahoussou, le 15 juin dernier, la CSCI a fait des propositions, aussi bien sur la révision constitutionnelle que des différents engagements pris par le gouvernement ivoirien.
« Du point de vue de la loi, la Convention de la Société Civile Ivoirienne ne voit aucun inconvénient à cette initiative dans la mesure où le Président de la République ne fait qu’exercer les prérogatives que la Constitution lui reconnait à travers l’article 124. La Convention de la Société Civile Ivoirienne, dès 2009 avait perçu la nécessité de réviser la constitution actuelle en certains de ces articles et l’avait clairement traduit par la recommandation n°05 des conclusions des journées de consensus national (JCN) que tous les leaders politiques ont paraphé. C’est pourquoi la CSCI recommande fortement une révision constitutionnelle et non l’élaboration d’une nouvelle constitution qui établirait une troisième République. La CSCI estime que la constitution actuelle est la base des dernières élections qui ont mis en places les autorités actuelles, on ne peut la supprimer sans porter atteintes à la légitimité des autorités actuelles. »Indique Mme Hélène Gnionsahe.
S’il est vrai que la coordinatrice de la CSCI et ses camarades soutiennent l’initiative de la réforme constitutionnelle, il n’en demeure pas moins qu’elle s’oppose à l’avènement d’une 3e République estimant que « la constitution actuelle est la base des dernières élections qui ont mis en places les autorités actuelles, on ne peut la supprimer sans porter atteintes à la légitimité des autorités actuelles. » Par ailleurs, la CSCI a appelé le gouvernement et le comité d’experts à aller plus loin en accordant une attention toute particulière aux questions relatives au genre en œuvrant imposer constitutionnellement aux partis politiques que les listes présentées aux élections législatives et locales comprennent au moins 50% de femmes. Tout en veillant pour que ce principe soit valable dans les nominations aux postes de responsabilité dans les Institutions Étatiques, paraétatiques et dans l’exécutif.
Saisissant cette opportunité, Mme Hélène Gnionsahe a procédé à la présentation et la mise en place de ses bureaux et commissions thématiques en présence de responsables de plusieurs chancelleries accréditées en Côte d’Ivoire, de partenaires et de représentants du gouvernement ivoirien. Aussitôt investis, elle les a mis en mission pour contribuer de façon efficiente à l’avènement d’une démocratie vraie en Côte d’Ivoire avec une population réconciliée avec elle-même. Pour cause de crise depuis 2012, la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI), n’a pu mener à bien ses activités, faute d’outils pour son fonctionnement. Pour autant, les responsables de ladite organisation, singulièrement la coordonnatrice nationale Mme Hélène Gnionsahe a décidé de procéder à la mise en place des commissions thématiques et des coordinations régionales. Cette activité constitue la reprise effective du fonctionnement de la Csci.
Créé en septembre 2005 à l’initiative de certains acteurs de la société civile ivoirienne ; avec pour objectif d’influencer les processus politique, économique et social et surtout de contribuer efficacement à la résolution de la crise ivoirienne, la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI), est une faitière composée de 133 organisations.
EKB
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