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RDC/Le report de la présidentielle en avril 2018 par la Cour constitutionnelle crée un imbroglio


Abidjan-18-10-16 (lepointsur.com) Alors même que la commission électorale nationale indépendante a obtenu auprès de la Cour constitutionnelle le report de l’élection présidentielle en avril 2018 et qu’une partie de l’opposition a pris part au dialogue et approuvé le report du scrutin, le Rassemblement de l’opposition aile dure de l’opposition politique, lui a brillé par son absence. Mieux, l’un des partenaires et non des moindres, l’UE estime pour sa part que les élections doivent respecter les exigences constitutionnelles. Pour autant, le Conseil de l’Union européenne milite pour la tenue de l’élection en 2017.

Le président sortant Joseph Kabila

Le président sortant Joseph Kabila

Les délégués de la Majorité présidentielle (MP) et d’une certaine frange de l’opposition congolaise conduite par Vital Kamerhe ont adopté lundi 17 octobre 2016, en l’absence du Rassemblement de l’opposition, l’accord politique pour une gestion consensuelle du pays. Le texte fixe également la présidentielle en avril 2018. Sans surprise, les délégués au dialogue politique en cours à Kinshasa ont convenu du report de la présidentielle en RDC. Initialement prévu le 27 novembre, le scrutin n’aura plus lieu en 2016. L’accord politique qui a été adopté en plénière de ces pourparlers le renvoie en effet en avril 2018. Soit au-delà du 19 décembre, date de la fin du second et dernier mandat constitutionnel du président Joseph Kabila.

Boycott du dialogue par le Rassemblement de l’opposition

Contrairement au Rassemblement de l’opposition qui a boycotté ce dialogue et qui préconise un « régime spécial » sans Kabila après le 19 décembre, le texte adopté entre la Majorité présidentielle (MP), une partie de l’opposition congolaise et de la société civile prévoit le maintien du chef de l’État sortant jusqu’à l’élection de son successeur. Evidemment, ils sont nombreux les observateur qui s’interrogent quant à l’attitude qui sera adoptée par le Rassemblement de l’opposition qui a boycotté le dialogue.

 De la formation d’un nouveau gouvernement

Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les clauses de cet accord prévoient  également  la mise en place rapide – dans les 21 jours qui suivent la signature de l’accord prévue le 18 octobre – d’un nouveau gouvernement dirigé par un opposant ayant pris part au dialogue. Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée nationale, se présente comme le favori à ce poste. En outre, l’accord prévoit  l’installation d’un comité de suivi qui siégera tous les mois afin de mener une évaluation du processus électoral. Ces nouvelles dispositions pour la tenue de l’élection présidentielle en République Démocratique du Congo (RDC) ne rencontrent pas l’assentiment de tous,  notamment l’Union européenne (UE) qui soutient un scrutin pour 2017.

 L’UE pour  la tenue de la présidentielle en 2017

« La crise politique de la RDC ne peut être résolue qu’à travers un engagement public et explicite de tous les acteurs à respecter la Constitution actuelle, en particulier en ce qui concerne la limitation des mandats présidentiels ainsi que par un dialogue politique substantiel, inclusif, impartial et transparent », estime le Conseil de l’Union européenne. Appelant à l’ouverture d’une « nouvelle phase d’un processus politique plus inclusif au cours des semaines à venir ». Occasion également pour le Conseil de l’Union européenne de rappeler  que le processus de dialogue en RDC « doit déboucher, en ligne avec l’esprit de la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies, sur l’organisation des élections présidentielle et législatives dans le délai le plus court possible au cours de l’année 2017 ».

EKB

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