Editorial

Que fait M. Gaoussou Touré du ministère des transports, un lieu de règlements des comptes ?


À

M. le Ministre Gaoussou Touré,

Vous avez pris la décision de fermer des entreprises et des directions en charge du dossier des transports.

Que faites-vous des masses humaines ? Ces femmes et ces hommes, qui, durant de longues années, ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour que le transport dans ce pays soit pacifié, organisé et civilisé ?

Vous ne pouvez pas mépriser les vies humaines à ce point là. Dans une république où les valeurs des droits de l’homme sont respectées, vous auriez déjà été éjecté de votre fauteuil ministériel.

Vous vous êtes débarrassé  des employés de ces structures d’Etat, comme s’ils n’étaient que des objets et non des êtres humains.

Le Ministre ex-Pdci, ex- insulteur public de l’opposant  Alassane Ouattara, aujourd’hui Rdr, me laisse des doutes et pantois.

Ne soyez pas surpris de la violence de mon verbe et de mes propos. C’est la riposte à la violence des décisions que vous avez prises pour vendre les intérêts de la Côte d’Ivoire à une société colombienne.

Et des pères et des mères, angoissés, stressés, ne sachant plus que faire du reste de leurs vies, sont en train de mourir sous nos yeux.

Comme citoyen, comme fils de ce pays, que je veux voir gouverner et diriger en Etat de Droit, de Liberté et de Justice, se taire serait un suicide moral et intellectuel pour moi.

Donnez- nous une réponse. Que faîtes-vous de ces dames, de ces messieurs, de ces travailleurs, devenus du jour au lendemain des chômeurs avec la perte de leurs contrats d’assurance maladie et les avantages liés à l’exercice de leurs fonctions.

M. Gaoussou Toure, M. le Ministre, vous gérez ce ministère comme une plantation familiale, chez nous à Odienné.

Ici, il s’agit de la république.et ça obéit à des règles.

Un journal comme « LE POINT SUR » dont j’ai l’honneur d’être le Directeur de Publication, ne saurait se taire, détourner le regard ailleurs quand des citoyens ivoiriens, des travailleurs valeureux, sont renvoyés, sans aucun recours, sans aucune alternative, se retrouvent dans la rue.

Non, c’est vous qui devez être renvoyé du gouvernement, M. Gaoussou Touré, pas les travailleurs de la Sonatt et autres directions publiques et parapubliques de l’Etat.

Sur quels critères de performance et de compétence vous avez fait recruter vos proches et protégé dans cette entreprise colombienne du nom de « Quipux Afrique »?

Je sais que vous nierez cela. Mais, c’est une réalité qui est du domaine public. Qu’une ex-stagiaire de la Sonatt, protégée du Ministre Gaoussou Touré, se retrouve «  parachutée» une des patronne de cette nouvelle entreprise de Droit colombien.

Et que celle-ci doit maintenant faire passer un test de compétences à ses ex-patrons, ses ex-maîtres, et doit décider de qui embaucher et qui ne pas embaucher.

M. Touré, vous avez oublié que vous êtes ministre de la République et que votre devoir c’est de traiter les Ivoiriennes et les Ivoiriens de manière impartiale dans l’exercice de vos fonctions.

Vous êtes sortis de la République par vos forfaitures. Alors, sortez de la République. La transparence et la bonne gouvernance sont à ce prix.

Ce Ministre, M. Gaoussou Touré est-il réellement compétent pour diriger un tel ministère ? Je doute énormément de ses compétences managériales, de sa gestion des ressources humaines, économiques, financières, matérielles de son grand, vaste et délicat ministère stratégique pour la nation.

Même si je suis originaire du District du Denguelé, cela ne justifie pas que je ne critique pas un ministre, un responsable, originaire de cette partie de la Côte d’Ivoire, si, à mon avis, il ne fait pas son travail.

Personnellement, j’ai des doutes quant à la transparence du contrat de concession aux Colombiens de Quipux.

Certains de nos ministres et Directeurs Généraux et conseillers ne sont à leurs postes que pour se remplir les poches et remplir les poches de leurs parents et amis avec nos deniers publics.

Malheureusement, les verrous de tous les mécanismes et instruments de contrôle ont sauté et Alassane Ouattara, président de la République, ne dit rien. Ils l’ont tellement « gbassé » qu’il est devenu muet et impuissant à regarder et laisser faire.

La Justice, rempart contre la corruption, l’impunité et les abus de pouvoir, est devenue impuissante, sans voix et inexistante quand les plus hautes autorités de la Côte d’Ivoire sont décriées et suspectées d’être impliquées dans les scandales.

Monsieur le Président de la République, Sem Alassane Ouattara, vous ne devez pas, vous ne pouvez pas laisser faire.

Quand les citoyens sont inquiets et ont des doutes quant à la gestion, à la gouvernance du pays, vous et vos ministres, devez nous donner des explications qui puissent nous rassurer, à défaut de nous convaincre.

Comme le disait l’ex- Président Laurent Gbagbo: » Ils nagent, et nous voyons leurs dos nus. Et ils pensent que nous ne les voyons pas. »

Ça suffit comme ça!

Quand on abandonne la justice dans un état lamentable et désastreux, il est impossible de construire une démocratie, un Etat de Droit, de Bonne gouvernance, une République, digne de ce nom.

Rendez-nous fiers d’être des citoyens et des citoyennes de la Côte d’Ivoire par le rétablissement de la Justice dans son Honneur, son Intégrité et sa dignité.

Le citoyen lambda, au vu de la gestion actuelle du pays, avec tout ce que les médias dénoncent, sans que le parquet lève le petit doit pour ouvrir une information judiciaire; le citoyen lambda commence à perdre confiance en celles et ceux qui gèrent la Côte d’Ivoire, la République, nos deniers publics.

Vous avez des conseillers spéciaux, des ministres, des collaborateurs directs et indirects dont la seule compétence est d’être l’Ami du Président de la République, Sem Alassane Ouattara.

Ce n’est pas un critère pour nommer des personnes à des postes les plus élevés dans la République. Pendant ce temps; d’autres Ivoiriennes, d’autres Ivoiriens, hautement compétents, sont laissés à la traîne Pourquoi sont-ils laissés à la marge?

Tout simplement, au sommet de l’Etat, au sein du Secrétariat général du Palais de la Présidence règne un certain Amadou Gon Coulibaly, sans aucune limite de pouvoir.

C’est inacceptable, ces pratiques aux antipodes du pays que nous voulons construire, un pays de justice, de paix, d’égalité des chances, de responsabilité, de mérite par le travail.

Si nous voulons ressembler aux grandes nations, commençons par faire comme elles, commençons par marcher sur leurs traces.

Qu’on nous dise ce qu’on fait de notre argent quand des voix et des doutes se lèvent, excellence Monsieur le Président de la République.

Je vous remercie !

Par D.A.K.S.

Directeur de Publication du journal en ligne,  » LE POINT SUR ».

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