Psychose et rumeurs avant la présidentielle, la présidente du vivrier rassure
Tra Lou (Pdte de marché de gros du vivrier) aux opérateurs économiques: ‘’Restez sereins.. il n’y aura rien »
Abidjan, le 11-9-15 (lepointsur.com)-En marge de la cérémonie de lancement de son marché de gros du vivrier d’Anonkoi Kouté samedi 29 août 2015, Madame Irié née Tra Lou Loronan a invité les opérateurs économiques à continuer sans relâche leurs activités avant, pendant et après la présidentielle quelle que soit l’ambiance qui prévaudra.
Qu’est-ce qui vous motive tant à lancer un marché de gros à la veille de l’élection présidentielle, là où certains opérateurs s’apprêtent à baisser pavillon?
Ma motivation est que les Ivoiriens mangent, parce qu’on ne peut aller aux élections sans manger. Donc, quelles que soient les circonstances, j’affronterai monts et vallées pour cette cause humanitaire. C’est ce qui devrait d’ailleurs nous préoccuper pour que revienne le panier de la ménagère. Pour moi, c’est donc insensé de vouloir ajourner ces activités surtout le commerce du vivrier parce qu’il y a les élections. Est-ce à dire qu’on ne doit pas manger pendant ces échéances ? C’est pourquoi, je profite de cette occasion pour inviter tous les opérateurs économiques en général et du secteur du vivrier en particulier à continuer d’exercer librement leurs activités surtout sans être influencés négativement par l’atmosphère électorale. Pour ma part, je ne me soucie de rien car je suis persuadée que tout se passera dans la paix et la sécurité comme nous l’a promis le président Alassane Ouattara. Et d’ailleurs, notre père, le président Félix Houphouët Boigny ne nous a-t-il pas appris que celui qui a faim n’est pas un homme libre ?
Quelle est votre solution pour que les prix des produits locaux baissent sur le marché ?
Au cours de ma tournée à l’intérieur du pays, j’ai constaté que l’information ne passe pas. Pendant que la banane pourrit par exemple, à Abidjan, il y a des régions qui n’ont même pas de la nourriture. Donc je souhaite que toute la Côte d’Ivoire soit informée du fait que les produits sont disponibles en abondance dans telles ou telles localités et que celles qui en ont besoin soient ravitaillées. En clair, c’est lorsqu’il y aura de l’équilibre dans le ravitaillement de tous les marchés du pays que les prix baisseront effectivement. C’est d’ailleurs, pourquoi je suis sur le terrain avec mon équipe pour recueillir les besoins des localités ivoiriennes.
A quoi répond le choix du site du village d’Anonkoi Kouté pour la construction de votre marché de gros ?
Lorsque j’ai obtenu l’agrément de la construction d’une plate forme de déchargement et de rechargement des produits vivriers au ministère de l’agriculture, j’étais à la recherche d’un espace quand le même ministère m’a conseillée de venir à Anonkoi Kouté. C’est ainsi que j’ai rencontré la chefferie du village qui m’a accordé ce site qu’elle a baptisé Mandjou Djèpessi. En outre cette place me parait très prometteuse, du fait d’être un carrefour entre plusieurs quartiers et villages.
Pourquoi avez-vous choisi de faire du vivrier ?
En tant que fille Gouro, le commerce du vivrier est inné en moi. Et c’est depuis très petite que j’ai nourri cette idée. Je ne copie personne ni ne veux ressembler à personne. Une femme Gouro, quel que soit son rang social, a toujours envie de faire le commerce du vivrier.
Réalisée par une correspondance particulière de Nimel Oulai
Photo: Madame Tra Lou , présidente de marché de gros du vivrier