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Des propositions concrètes pour une Université ‘’sans violence’’ (contribution) #éducation


gnapiaAbidjan, 24-07-16 (lepointsur.com) L’éducation est pour la société ce que le sang est pour le corps humain. Si le sang est déficient, le corps sera malade, de même si l’éducation a des soucis,  le corps social sera en crise. Pour une éducation émergente, nous faisons les propositions suivantes pour réduire la violence à l’université :

  • La durée de l’année académique

Actuellement l’année académique dure 14 mois. Il faut ramener la durée à 9 mois car chaque année, 60.000 mille nouveaux bacheliers se présentent aux portes de l’université et sont obligés d’attendre 8 mois après l’obtention du BAC.

  • Le renouvellement des ressources humaines

Actuellement, pour obtenir un doctorat (BAC + 7) à l’université  Félix Houphouët Boigny, il faut entre 14 et 20 ans au lieu de 7 ans. Il faut donc créer un Centre pour la formation Doctorale CFD (pour ceux qui veulent enseigner à l’université) à l’image  du CAFOP pour le primaire et l’ENS pour le secondaire.

  • Le ratio enseignant/ étudiants

Actuellement, le ratio est de un (1) enseignant pour 200 étudiants or selon les normes internationales, pour qu’une année académique dure 9 mois, il faut un enseignant pour 25 étudiants. Il faut progressivement revenir à la norme.

  • La surpopulation dans les salles

Actuellement, un groupe de TD fait 60 étudiants or il faut 25 étudiants. Une promotion, Licence 1 par exemple, peut avoir au moins 1500 étudiants or le plus grand amphithéâtre contient 500 places. Donc plus de 1500 dans un amphi de 500, c’est contre-productif. Il faut une université orientée vers les potentialités économiques et  aux normes internationales pour chaque région

  • De la violence structurelle à la violence physique

Apres le BAC, l’étudiant doit se faire violence pour attendre 7 mois avant le début des cours. Pour aller au cours, il doit se faire violence pour se réveiller à 4h du matin, se faire violence pour attendre le bus, se faire violence pour arriver sur le campus arrêté dans le bus, se faire violence pour suivre les cours souvent arrêté et sans micro, se faire violence pour attendre à l’arrêt de bus, se faire violence pour le trajet retour , se faire violence pour attendre la bourse… à force de se faire violence il devient violent. Il faut éliminer les causes de la violence structurelle pour réduire la violence physique.

  • Des résidences universitaires et les bus pour étudiants

Il faut réhabiliter les résidences universitaires et en construire d’autres en fonction du nombre d’étudiants. Il faut rétablir les bus pour étudiants sur financement publique et privé (Redevance RTI, café-cacao, mine, pétrole…)

  • De l’insertion des étudiants

L’Etat doit rendre OBLIGATOIRE l’enseignement de l’entreprenariat et la gestion non violente des conflits dès la classe de 2nd. Dès la première année d’université, en collaboration avec les banques partenaires, faire épargner au moins 10 mille Fr/ mois par groupe de 100 étudiants. Soit 1 million/mois x 12 = 12 millions F/an. 12 millions x 3ans (Licence 3)= 36 Millions. La banque partenaire doit accepter d’octroyer le triple du montant soit 108 millions pour le financement de leur projet d’entreprise. Plus besoin d’attendre l’Etat. On passera ainsi de la génération sacrifiée (voie passive) à la génération qui se sacrifie pour son épanouissement (voie active).

8-Le marketing académique

Aux étudiants, après vos études vous allez vous prévaloir des diplômes de l’université pour votre insertion professionnelle. Or actuellement, le message envoyé aux recruteurs par la violence sur le campus est très négatif bien que les revendications soient légitimes. Pour redorer l’image de l’étudiant, nous proposons un contrat de Marketing académique de 5 ans durant lesquelles vous acceptez de revendiquer sans casser. En contre parti les entreprises acceptent d’accorder des stages et de sponsoriser les meilleurs étudiants.

9-Management des unités d’activité académique

Aux autorités académiques, avant le début de chaque année académique, nous suggérons de publier sur le site internet de l’université, le calendrier des activités (début et fin) : Bourses, Inscriptions, cours, mode et nombre d’évaluation, réclamations, proclamation des résultats fin de l’année académique. Inviter les parents d’élèves, les entreprises et les bailleurs de fond aux cérémonies de remise de diplômes. Il faut plus communiquer sur le potentiel des étudiants dans une perspective de gestion des talents.

  1. Le contrôle participatif

Aux parents d’élèves et la société civile, comment expliquer qu’un élève qui a obtenu son BAC avec Brio devienne violent une fois à l’université ? Les universités publiques comptent environ 86 mille étudiants. Le taux moyen d’inscription est de 90.000 FCFA. Calculons ensemble : 90.000 FCFA x 86.000 = 7.740.000.000 environ 7,7 milliards. Si nous ramenons à 3 ans pour l’obtention du 1er  diplôme cela faits 23,1 milliards de francs CFA. Il faut (re) faire des universités publiques une affaire sérieuse. Contrôlons, supervisons, proposons, la jeunesse est l’avenir si nous voulons avoir une retraite paisible, nous devons leur assurer un avenir radieux.

Ampliation :

-Présidence de la république (pour le discours du  7 aout 2016)
– Ministère de L’Education Nationale (pour la prochaine rentrée)
-Ministère de l’Enseignement supérieur (pour la prochaine rentrée)
-Ministère de la Cohésion sociale (dès maintenant)
-Association des parents d’élèves (pour la prochaine rentrée)
-Association d’Etudiants (dès maintenant)
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Dr. GNAPIA Eddy Brice
Career & Business Expansion Specialist

Master in Management

Master in Conflict Resolution

Enseignant-Chercheur INP-HB Yakro

General Manager NOE / http://www.noe.ci

+225 08 70 25 78 / 05 72 04 96
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