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[Production de faux documents d’identité] La police met la main sur des malfrats, voici le message du DG de l’Oneci aux populations


Abidjan, 19-05-2022 (lepointsur.com) Le commissaire de police du 3e arrondissement à Adjamé, Houphouët Hyacinthe a procédé ce jeudi 19 mai 2022, à la présentation officielle de 3 membres d’un réseau de faussaires. C’était en présence du directeur général de l’Office national de l’état-civil et de l’identification (ONECI), Christian Ago Kodia.

Spécialisés dans la production des faux documents administratifs tels que l’attestation d’identité, le récépissé des cartes nationales d’identité et les cartes professionnelles des forces armées, ces individus sévissaient dans les communes d’Adjamé et du Plateau. Dénoncés par l’une de leur victime, ils ont été pris la main dans le sac par les éléments de la police nationale dans un cybercafé qui leur servait de laboratoire. Interrogés sur les faits qui leur sont reprochés, ils n’ont pas tardé à reconnaître leur délit. Selon K. Jean Evariste, l’un des trois faussaires, pour l’établissement d’une fausse attestation d’identité par exemple il faut débourser la somme de 2000 Fcfa. Et ce sont plus d’une vingtaine de faux documents (attestation d’identités, récépissé de la CNI, etc.) qu’ils produisent par jour.

Le commissaire de police Houphouët Hyacinthe présentant les faux documents au DG de l’ONECI Christian Ago Kodia

Relatant les faits, Houphouët Hyacinthe a salué le dispositif mis en place par l’ONECI afin de mettre en déroute les fraudeurs. Le commissaire de police du 3e arrondissement, a, par ailleurs, indiqué que c’est à travers ce dispositif que lui et ses éléments ce sont rendus compte de la non-conformité des documents de la victime qui venait se faire établir son attestation d’identité.

« Depuis que la nouvelle formule de production des attestations d’identité est rentrée en vigueur, il faut dire que c’est facile pour nous de détecter les faux papiers du vrai. Il faut dire que le système mis en place par l’ONECI pour une identification fiable et sécurisée est infaillible », a-t-il soutenu.  Ajoutant que c’est ce système qui a facilité l’interpellation des premiers membres de ce “gros réseau’’, dont certains membres sont activement recherchés en ce moment.

Fier de cette “grosse prise’’, le DG de l’ONECI, Christian Ago Kodia a tenu à féliciter le commissaire de police ainsi que tous ses éléments pour le travail abattu. Il leur a également invité à redoubler de vigilance pour éradiquer ce fléau qui met à mal l’économie ivoirienne, en faisant perdre notamment des sommes importantes aux Ivoiriens et à l’Etat de Côte d’Ivoire.

« Je tiens à vous féliciter pour cette belle opération. Cela prouve réellement que la police est au service de nos populations. Il faut dire que, la fraude documentaire est un fléau contre lequel l’ONECI se bat et vous nous montrer ici la preuve que le mécanisme que nous avons mis en place est quasiment inviolable. Ce qui vous a permis de détecter le faux du vrai et de démanteler ce réseau. Continuer dans ce sens jusqu’à ce que tous les membres de ce réseau soient mis hors d’état de nuire », a-t-il lancé.

Poursuivant, Christian Ago Kodia a indiqué que lui et son équipe mettront tout en œuvre en vue de renforcer la coopération entre l’ONECI et la police nationale. Aussi, a-t-il exhorté les populations à suivre les voies légales pour l’établissement de leurs documents administratifs. Pour tous ceux ou celles qui ont établi leur pièce d’identité et qui tarde à rentrer en possession de CNI, le patron de l’Office national de l’état-civil et de l’identification les prient à se rendre à l’ONECI pour vérifier s’ils n’ont pas été victimes de ces malfrats.

« Si tel est le cas, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour leur permettre de produire leurs cartes et de les avoir dans un bref délai », a-t-il promis. Tout en invitant les populations désireuses de s’établir des pièces d’identité à se rendre à l’ONECI où dans l’un de ses postes avancés tels que ceux du  Palais des sports de Treichville, de la place Ficgayo-Yopougon, d’Abobo, etc.

Georges Kouamé

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