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Prise en charge par l’Etat : Les ex-déflatés de la santé souhaitent la clarification de leur statut #Côted’Ivoire


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 9-8-2016) Les 1250 ex-déflatés de la santé encore en activité dans plusieurs structures prestataires de service, en contrat avec l’Etat de Côte d’Ivoire ne sont pas contents. Mais alors là pas du tout et ils ont tenu à l’exprimer de vive voix le lundi 8 août 2016 au cours d’une Assemblée générale exceptionnelle tenue dans les locaux du Chu (Centre hospitalier universitaire) de Treichville.

« Nous souhaitons que le gouvernement se penche à nous sur notre situation par la prise d’un autre décret qui viendrait clarifier la situation des ex-déflatés », estime Hubert Kpansaï, le secrétaire général du Synades (Syndicat national des ex-déflatés de la santé). Pour lui, en effet, le décret N°215-460 du 24 juin 2015 portant dissolution du fonds d’insertion des jeunes diplômés et de réinsertion des déflatés des secteurs publics et privés complique la situation des ex-déflatés de la santé

Mieux le S.G du Synades estime que l’ordonnance N°2015-228 du 8 avril 2015 portant création de l’Agence national pour l’insertion et l’emploi des jeunes, dénommée Agence Emploi Jeunes ne prend pas en compte les ex-déflatés. « Aujourd’hui, les ex-déflatés sont laissés pour compte après avoir servi et toujours prêts à servir leur pays », regrette le syndicaliste.

Dans la foulée, Hubert Kpansaï révèle que les structures employeurs des ex-déflatés sont en contrat avec l’Etat de Côte d’Ivoire et agissent comme des sociétés de placement de personnel. Il dénonce alors le rallongement du circuit de paiement d’un personnel dont il avait la charge par le passé à travers le ministère du Budget.  D’autant plus que l’Etat ne fait  pas passer le traitement de ces agents par des tiers, ce qui à l’évidence doit lui être plus coûteux.

Faut-il le rappeler, les ex-déflatés de la santé sont la conséquence des programmes d’ajustement structurels ou PAS, en vue de la réduction de la masse salariale en Côte d’Ivoire. Dans cette perspective, le pays a procédé en 1998 à la déflation de 14 000 agents journaliers payés directement par le Trésor public. Compte tenu de leur utilité dans le fonctionnement des établissements, 2 601 d’entre eux ont été rappelés. Cependant, la gestion et la rémunération  de ceux-ci ont été confiées à des entreprises privées prestataires de services.

Idrissa Konaté                  

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