Politique

Présidentielle au Gabon/ Ali Bongo Ondimba prépare sa défaite #gabon


Abidjan, 14-08-16 (lepointsur.com) Le président sortant Ali Bongo Ondimba a tenu un meeting géant au stade de l’Amitié, près de Libreville pour marquer le début de sa campagne présidentielle samedi 13 août 2016. Pour cette sortie officielle M. Ali Bongo a préféré lancé des piques à l’opposition que de présenter un bilan convaincant de son pouvoir.

Ali Bongo candidat à sa réélection. Ph. Dr

Ali Bongo candidat à sa réélection. Ph. Dr

Celui dont la candidature à sa propre succession reste controversé a accusé ses adversaires, selon le confrère de BBC d’être responsables de la mort de son père, au pouvoir pendant 41 ans. Pour une élection prévue dans moins un de deux semaines (le 27 août), le président sortant justifie sa défaite, en évoquant de tel propos en pleine campagne.

L’on a encore en mémoire le dépôt du recours des avocats de Jean Ping et de Guy Nzouba, tous deux candidats à la présidentielle, au Gabon devant la Cour Constitutionnelle pour empêcher Ali Bongo Ondimba de participer à la présidentielle.

Au nom des deux opposants, M. Casimir Oyé MBa a déclaré que la candidature du président sortant n’est pas ‘’conforme’’ à l’article 10 de la Constitution du Gagnon. « Je rappelle que cet article stipule que pour être candidat à la présidence de la République Gabonaise, il faut être gabonais de naissance, et non pas avoir été naturalisé gabonais« , a-t-il précisé.

Malgré cette contestation, avec la preuve de loi, la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) a validé la candidature du président sortant.

Avant d’en arriver là, son principal opposant Jean Ping a été convoqué à la police judiciaire de Libreville le vendredi 3 juin 2016, à 10h. Ensuite, le fils de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine, Franck Ping que le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville (Gabon), Steeve Ndong Essame Ndong interpellait seul dans une affaire de corruption présumé émise en demeure par lui. Pourtant, Pascaline Bongo, la sœur d’Ali Bongo qui est dans l’affaire de Sinohydro, n’a été citée nulle part, elle n’est citée.

Face à tous ces coups bas, dignes des époques des cavernes, le Congrès américain a interpellé le président sortant, M. Ali Bongo Ondimba sur l’organisation d’une élection “pacifique, libre et équitable”. Et ce, “pour assurer la stabilité et la croissance à long terme du Gabon”.

Une opposition sereine et rassembleuse conduite par Jean Ping

Le président de l'Union pour la nouvelle République (UPNR), Me Louis et M. Jean Ping. Ph.Dr

Le président de l’Union pour la nouvelle République (UPNR), Me Louis et M. Jean Ping. Ph.Dr

Dans cette campagne, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine, le principal rival d’Ali Bongo Ondimba, lors de cette élection, Jean Ping, a lui réuni 2.000 à 3.000 personnes en deux réunions publiques dans le centre du pays. Il a appelé les 13 candidats d’opposition à se rallier derrière sa candidature pour faire front face à Ali Bongo.

Comme le président sortant a décidé de répondre à tous les coups de l’opposition, il est attendu sur d’autres sujets. Notamment, la santé, l’école, la cherté de la vie, et pourquoi pas, le pays d’accueil, après sa défaite.

Sériba Koné

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