Actualite

[Présidentielle 2024 en Algérie] Zoom sur les trois candidats


Présidentielle algérienne : Un choix crucial entre Renouveau, Opportunité et Continuité

Abidjan, le 04-09-2024 (lepointsur.com) Le 7 septembre prochain, plus de 24 millions d’électeurs algériens se rendront aux urnes pour choisir leur futur président. Une élection qui, bien que certains la considèrent déjà jouée, propose une alternative inédite : trois candidats aux parcours diversifiés et aux programmes distincts, chacun représentant une vision différente de l’avenir du pays.

Youcef Aouchiche : Le renouveau en marche

Le plus jeune des candidats, Youcef Aouchiche, incarne une nouvelle génération en politique. Né en 1983 à Boghni, dans la région de Tizi-Ouzou, il est un visage familier dans le paysage politique algérien, ayant gravi les échelons au sein du Front des forces socialistes (FFS), un parti laïc d’opposition. Son parcours, marqué par un engagement précoce et une détermination à toute épreuve, a débuté dès ses années universitaires. Aouchiche, diplômé en sciences politiques, s’est rapidement fait connaître pour son militantisme au sein du Collectif des étudiants autonomes, ce qui lui a valu une condamnation en 2004, avant d’être acquitté en appel.

Aujourd’hui, à la tête du FFS et candidat à la présidence, Aouchiche propose une vision de l’Algérie tournée vers l’avenir, avec pour slogan « Vision pour demain ». Sa candidature symbolise un désir de renouveau et de rupture avec le passé, un choix audacieux pour les électeurs en quête de changement.

Abdelaali Hassani Cherif : Une opportunité pour l’islamisme modéré

Abdelaali Hassani Cherif, 57 ans, représente quant à lui le Mouvement de la société pour la paix (MSP), un parti islamiste qui a su évoluer dans le paysage politique algérien. Originaire de Magra, dans la wilaya de M’sila, Hassani Cherif est un technocrate doté d’une double formation en génie civil et en sciences juridiques. Son engagement au sein du MSP remonte à sa jeunesse, et il a gravi les échelons jusqu’à devenir une figure clé du parti dans sa région.

Sa candidature, bien que surprise pour certains, porte un message clair : « Opportunité ». Hassani Cherif se positionne comme un acteur du changement modéré, proposant une approche où l’islamisme s’accorde avec les réalités contemporaines de l’Algérie. Il se présente comme une alternative viable pour ceux qui cherchent une direction islamique tout en s’intégrant dans le cadre de l’État moderne.

Abdelmajid Tebboune : Continuité et Expérience

Enfin, Abdelmajid Tebboune, le président sortant, incarne la continuité. Né en 1945 à Mecheria, cet économiste de formation a une longue carrière de haut fonctionnaire derrière lui. Tebboune a été un acteur majeur de l’administration algérienne, occupant divers postes ministériels de 1991 à 2017, avant d’être élu président en décembre 2019 dans un contexte de crise politique suite au mouvement Hirak.

Candidat pour un second mandat en tant qu’indépendant, Tebboune bénéficie du soutien de plusieurs partis nationalistes. Son slogan, « Pour une Algérie triomphante », promet de poursuivre sur la voie de la stabilité et du développement amorcée durant son premier mandat. Pour beaucoup, Tebboune est le choix de la sécurité, d’une politique déjà éprouvée et d’une main expérimentée pour guider le pays.

Un choix déterminant

L’élection du 7 septembre offre aux Algériens une véritable alternative entre renouveau, opportunité et continuité. Le scrutin, bien que sous l’œil vigilant des observateurs, pourrait marquer un tournant décisif pour l’avenir de l’Algérie. Les électeurs devront trancher entre ces trois visions distinctes, chacune porteuse de promesses et de défis pour un pays en quête de stabilité et de progrès.

Médard KOFFI

Commentaires

commentaires