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Présidentielle 2015/ Plus de 20 mille personnes enrôlées par le FID veulent donner leurs voix à un candidat #civélections


Abidjan, le 17-10-15 (lepointsur.com)-Le collectif des agents de la fonction publique de Côte d’Ivoire, qui ne savent pas s’ils sont « suspendus » ou « radiés » par la tutelle, réuni au sein de Fonctionnaire Ivoirien en Danger (FID) était face à la presse le samedi 17 octobre 2015, dans un maquis du sous quartier de Yopogon pour lancer un appel à leurs membres, à la faveur de la présidentielle du 25 octobre 2015.

Une vue des différents les différents délégués régionaux, départementaux et les chefs de section venus des 31 régions de la Côte d'Ivoire

Une vue des différents les différents délégués régionaux, départementaux et les chefs de section venus des 31 régions de la Côte d’Ivoire

Le président et porte-parole du collectif FID Paul Bazani a, au cours du bilan des  activités de son mouvement lié à l’atmosphère électoral, évoqué le point des enrôlements entrepris par les différents délégués régionaux, départementaux et les chefs de section de son organisation qui comprend plus de deux mille membres représentés dans les 31 régions de la Côte d’Ivoire.

Sur la question, il s’est dit satisfait du travail abattu par ses membres. Le résultat des personnes enrôlées, selon le président par ailleurs, porte-parole, est de plus de 20 mille personnes sur la liste électorale. « Nous avons 20.233 personnes enrôlées, dont nous détenons les cartes d’électeurs », a-t-il affirmé pour exprimer les raisons de la rencontre.

Pour lui, avec un tel nombre d’électeurs, obtenu après un travail fait par le FID, il y a lieu de ne pas donner ses voix au premier venu. « Nous voulons participer à nos élections, mais aussi de voir quel engament que nous devons prendre pour laisser des traces indélébiles, lors de ce scrutin historique », a indiqué Paul Bazani, non sans préciser qu’il n’y aura pas de bulletins nuls parce que les électeurs enrôlés sont tous des intellectuels.

« L’objet de notre rencontre est de voir dans quelle mesure il faut prendre une décision pour soutenir un candidat au dépend des autres », a-t-il indiqué sans donner de nom de candidats. Par ailleurs, il s’est insurgé contre le ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative Cissé Bacongo qui les qualifie de « fonctionnaires fictifs ». « Nous sommes de ceux qui rêvons de voter pour service rendu et ne voudrions pas être contraint à le faire, pour service à rendre», a-t-il soutenu pour définir affirmant que leur candidat doit avoir une histoire avec le FID et des affinités avec le collectif, définissant ainsi le profil du candidat de leur choix.

« C’est dans ce cadre-là que nous devons le choisir. Comme je l’ai dit, dans les jours à venir, nous allons lancer des consignes fermes de vote. Pour l’instant nous sommes en train de réunir les éléments qui vont constituer son profil », a rappelé notre interlocuteur pour réitérer la participation du FID à la présidentielle d’octobre. Aussi, a-t-il ajouté « notre situation n’est pas politique, mais elle est administrative » donnant ainsi la réponse à la question relative au chantage politique. Sur ce point, il rassure avoir saisi la Chambre administrative de la Cour suprême, pour trouver une solution à leurs problèmes. « En tant que des citoyens réunis au sein d’un mouvement, il est de notre droit et devoir de participer à cette élection ». Le FID a foi que, quelque soit le candidat qui serra élu, leurs différentes réclamations auront une solution.

En effet, plus de 2000 fonctionnaires membres du collectif ont été recrutés par l’Etat de Côte d’Ivoire entre 2011 et 2012, sans  concourir pour nécessité d’agents au sein de différents ministères ivoiriens pour pallier le manque de fonctionnaires au sortir de la crise post-électorale. L’Etat leur a attribué des numéros matricules, des espaces fonctionnaires, ils sont notés et participent à des ateliers, mais ne perçoivent pas encore de salaire. Ils sont les premiers fonctionnaires déployés en Zone Centre Nord Ouest e(Cno). Malgré des recours hiérarchique tant auprès du Premier ministre, entre mars et avril 2015 et du ministre de la Fonction Publique, ils attendent sans savoir, s’ils sont  suspendus  ou radiés.

Une vue des différents les différents délégués régionaux, départementaux et les chefs de section venus des 31 régions de la Côte d'Ivoire

Une vue des différents les différents délégués régionaux, départementaux et les chefs de section venus des 31 régions de la Côte d’Ivoire

Quant à Cissé Bacongo, il les qualifie d’agents « frauduleux » de la Fonction Publique ivoirienne, en s’appuyant sur l’article 33 du statut général de la Fonction Publique. «On devient fonctionnaire par deux procédés : soit, par un concours d’intégration, soit par nomination, à titre exceptionnel, par un décret du Président de la République », soutient-il à qui veut l’entendre sur la question. Ce que ne rejette pas le collectif, mais propose qu’en raison des pouvoirs qui sont conférés au Président de la République, que celui-ci prenne un décret à l’endroit du FID « pour service rendu à la nation ».

Kpan Charles

 

 

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