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Pauvreté, chômage, grossesses en milieu scolaire/ Les vérités crues d’une Ong, au pouvoir


Docteur Rémi Allah-Kouadio, Ministre de l'Environnement et du Développement Durable (Ph :Dr)

Docteur Rémi Allah-Kouadio, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable (Ph :Dr)

Abidjan, 17-12-14 (lepointsur.com)-« Lutter contre la pauvreté  et le chômage au niveau de la jeunesse ». Telle est  l’ambition de l’organisation non gouvernementale ‘’jeunesse espérance durable (Ong-Jed). Mercredi 17 novembre 2014, au cours d’une rencontre  avec la presse  au siège de la Convention de la société civile à Cocody, son président, Caningan Louis Kouamé, après une brève présentation de sa structure, a porté un regard crique sur le développement durable , la situation de la jeunesse ivoirienne et le phénomène de grossesse en milieu scolaire. Sans faux fuyant, le président de l’Ong-Jed a montré les insuffisances du régime actuel. « La mise place des structures avec  pour mission de penser de planifier et réaliser le développement durable de la Côte d’Ivoire traduit la volonté des gouvernant d’offrir au peuple ivoirien et à sa descendance le mieux-être dans un environnement saint. Toute fois le développement durable tel que pensé et traduit dans la stratégie nationale du développement durable de la Côte d’Ivoire est encore à l’état de fœtus .Il  n’y a pas de mise en œuvre du développement durable  en Côte d’Ivoire en tant que stratégie unique concertée, coordonnée, contrôlée, évaluée et régulée », a déploré  Caningan Louis Kouamé. Qui estime que le ministère de l’Environnement exclut de ses activités liées au développement durable les autres secteurs notamment,  l’économie et le social .Pour lui, cet état de fait est la conséquence de la faiblesse  de la volonté politique du gouvernement.

Regard sur la situation des jeunes

Concernant la situation des jeunes en Côte d’Ivoire, l’orateur a fait savoir que, les relatives performances macroéconomiques de la Côte d’ Ivoire cachent des insuffisances qui condamnent la population dans état de manque constant. « La Côte d’Ivoire reste encore un pays pauvre. Le taux de pauvreté est passé de 38,4 en 2002 à 48,9 aujourd’hui selon  le Programme  des Nations Unies pour le développement  (pnud). Le milieu rural est plus affecté avec près de 62,5% d’indigents contre 29,5 % en milieu urbain », a souligné le conférencier. M. Caningan a relevé que la jeunesse souffre de la faiblesse et de la précarité de l’emploi. Elle voit sa situation économique et sociale, sanitaire, nutritionnelle se dégrader chaque jour un peu plus. « Les opportunités d’emplois créées restent encore loin des jeunes  par défaut de communication des structures d’aide à l’emploi. (..) Une frange importante des jeunes est exclue des initiatives du ministère en charge de la jeunesse parce qu’ayant plus de 35 ans. Quand on connait la durée de la scolarité et la durée moyenne de chômage estimé à 5,7 ans, tous les jeunes vont finir par perdre espoir d’un mieux être. Surtout qu’ils sont près de 40,3 % à être frappés par le syndrome du découragement. Ceux qui ne le sont pas cherchent de repères. Les modèles  d’enrichissement que nous voyons  sont antipodes de ce que nous avons appris à l’école. L’Education, et le civisme  n’ont pals de sens pour beaucoup de jeunes préoccupés par le gain facile. Les phénomènes de »Brouteurs » et des microbes » en sont la parfaite illustration. Ajoutant qu’en 2012, selon une enquête réalisée par l’Agepe, la Côte d’Ivoire compte 10.782. 321 personnes  actives occupées ou chômeurs, de 14 ans et plus soit 48,%  de la population totale. Elle dénombre 986.220 chômeurs, soit 9.40% de la population active. Cette proportion compte 7,40% d’hommes (431.890) et 11,90% de femmes (554.330). Ce chiffre tend à surprendre comparativement aux données disponibles sur la Côte d’ Ivoire. 9,40% de chômeurs pour une population dont près de la moitié dit dans la pauvreté semble une estimation non conforme à la réalité. « Alors qu’un ivoirien sur deux n’arrive pas à manger régulièrement, à se soigner efficacement, à se déplacer aisément, se loger décemment, la solution qu’il a trouvé est de déloger ceux qui ont eu  une opportunité de trouver de qui survivre. L’enquête de l’Agepe révèle que le taux d’emploi informel est de 92,2% avec un taux d’emploi salarié de 18,1% et de taux d’emploi vulnérable à 70, 4% »,  a  regretté le président de l’Ong-Jed  pour qui les mesures prises par le gouvernement ne sont pas conformes à  la posologie appliquée  pour le mal à endiguer. Parce que cette action de déguerpissement  va de plus en plus accroitre le niveau de chômage et de pauvreté.

Grossesse en milieu scolaire

Sur ce volet, le conférencier a fait savoir que les  jeunes filles  scolarisées sont constamment menacées d’abandon des bancs à causes du phénomène de grossesse en milieu scolaires. «  Le phénomène  s’est profondément enraciné et 2013.  La direction de la mutualité des œuvres sociales en milieu scolaire (dmoss) à recensé 5076 cas de grossesse déclarés. Ce fléau sévit principalement en milieu scolaire rural avec près de 71 % des cas. A cette rentrée, une fillette de 9 ans en classe de Ce2 vient de donner naissance à un garçonnet à Bocanda.  L’ampleur de ce phénomène est un effet de la précarité économique  et sociale des parents et des élèves. Beaucoup de jeunes filles sont livrées à elles-mêmes par démission ou abandon des parents »,  a relaté Caningan Louis Kouamé. Qui n’a pas manqué de  souligner la faiblesse de l’éducation sur la sexualité à l’égard des élèves.

Kpan Charles/lepointsur.com

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