[Ordonnance d’amnistie des prisonniers politiques Ivoiriens] Tia Koné (pdt de l’UDR) appelle à ‘’l’élargissement total et définitif de tous ceux qui restent encore en détention’’ (communiqué)
Tia Koné, magistrat hors hiérarchie à la retraite, par ailleurs président l’Union pour la défense de la République (UDR) dans un communiqué de presse du lundi 13 août 2018, appelle à ‘’l’élargissement total et définitif de tous ceux qui restent encore en détention’’. La déclaration de l’ancien président de la Cour suprême, admis à la retraite en 2011, après 41 ans d’exercice de la profession de magistrat intervient après la prise d’une ordonnance d’amnistie par le chef de l’État, le lundi 6 août 2018 dans son adresse à la nation.
Déclaration du Président TIA KONE, Président de l’UDR relative à l’ordonnance d’amnistie des Prisonniers politiques Ivoiriens.
« Il faut aller jusqu’au bout !
À la suite de la crise post électorale de 2010 dans notre pays la Côte d’Ivoire, nombre de nos concitoyens ont été arrêtés et incarcérés, d’autres encore plus nombreux se sont exilés, parce que menacés par des poursuites judiciaires. Cette situation a naturellement impacté, négativement le vivre ensemble pacifique et harmonieux de la communauté nationale et, donc mis en lambeaux la cohésion sociale.
Heureusement, la prise d’une ordonnance d’amnistie par le chef de l’État annoncée le lundi 06 Août 2018 dans son adresse à la nation, vient de mettre en liberté 800 personnes dont Simone Gbagbo, Hubert Oulaye, Assao Adou et bien d’autres encore en exil.
Nous nous félicitons et nous nous réjouissons de ce que cet acte de libération de ces personnes en détention depuis 7 ans a produit au sein de la population ivoirienne en termes de liesse, de réjouissance populaires et décrispation générale de l’atmosphère du vivre ensemble sur toute l’étendue du territoire nationale.
En tout état de cause, faisant l’économie des interrogations sur la forme et sur le fond de l’ordonnance, ce qui importe la nation pour c’est le résultat obtenu: c’est à dire, la libération effective de ces nombreux détenus; et les ivoiriens en sont visiblement satisfaits. Cependant, bien qu’il est évident que l’espoir renaît pour la communauté nationale de retrouver la quiétude, la concorde, la fraternité, la paix et l’équilibre social, il faut éviter de servir une symphonie inachevée.
Nous regardons du côté de toute la classe politique ivoirienne et surtout de la communauté internationale afin que cette dynamique aille jusqu’au bout en continuant d’œuvrer à l’élargissement total et définitif de tous ceux qui restent encore en détention.
C’est toute la Côte d’Ivoire qui y gagnerait. »