Niger: 44 migrants retrouvés morts dans la région d’Agadez


Un nouveau drame de l’immigration. Au moins 44 migrants, parmi lesquels des bébés ont été retrouvés morts en plein désert dans la région d’Agadez, au nord du Niger. Ils tentaient de se rendre en Libye. Mais leur voiture est tombée en panne. C’est ce qu’ont raconté les six survivants ghanéens et nigérians, qui ont été récupérés par un transporteur et acheminés avant-hier au centre de transit de Dirkou. Ils sont maintenant pris en charge par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

La région d’Agadez représente une plaque tournante du trafic d’êtres humains voulant gagner l’Europe et, pour pour lutter contre les trafiquants, Niamey a voté en 2015 une loi très sévère rendant leurs crimes passibles de peines pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison.

Ces drames sont hélas fréquents par les températures actuelles, explique à RFI Giuseppe Loprete, chef de mission de l’OIM à Niamey qui reçoit chaque semaine des appels de migrants en détresse.

« Il y a toujours des migrants sur les routes et malheureusement, ce sont des cas très fréquents maintenant. Et ces derniers jours, on a eu plusieurs appels. Des migrants qui sont soit arrivés à un village, soit qui ont été abandonnés. Parfois ce sont des appels à vérifier, donc on part avec les autorités, parfois les migrants arrivent déjà en disant « on était 17, on était 20, 30 et les autres, on ne sait pas où ils sont ». On parle de zones où il n’y a pas de routes. Ce sont des dunes, du sable, en plein désert. Donc c’est très facile de perdre sa route, ou perdre les points d’eau. Et malheureusement, à cette température, à 45-50, pendant une journée, c’est presque impossible de rester en vie », explique-t-il.

Le trafic diminue

Le trafic a diminué mais, début mai, huit migrants nigériens dont cinq enfants avaient été retrouvés morts dans le désert nigérien alors qu’ils tentaient de se rendre en Algérie voisine, devenue une destination privilégiée pour les migrants subsahariens.

L’Italie et l’Allemagne ont récemment réclamé l’ouverture d’une mission de l’UE à la frontière nigéro-libyenne pour lutter contre l’immigration clandestine vers l’Europe, selon une lettre adressée à la Commission européenne. Entre janvier et mi-avril, l’Italie a vu arriver 42 500 personnes par la mer

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