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Mouvement d’humeur dans les casernes : la hiérarchie militaire réplique par la fermeté et durcit le ton #Mutinerie


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 13-5-2017) «L’état-major général des armées lance donc un appel au calme et invite l’ensemble des militaires à respecter le cadre règlementaire du travail et à faire preuve de grande discipline. En tout état de cause, tout militaire, se livrant à des actes répréhensible s’expose à des sanctions disciplinaires sévères tels que prévus par le règlement de discipline générale », met en garde le chef d’état-major, le Général de Division Touré Sékou.

Cette déclaration passée dans le JT de 20h du vendredi 12 mai 2017 fait suite à une vague de mutinerie constatée à Abidjan et dans plusieurs casernes de l’intérieur du pays depuis le jeudi 11 et le vendredi 12 mai 2017, pour réclamer le paiement des primes promises par le pouvoir en janvier, suite à une série de mouvement d’humeur.

Ainsi, face à ce que l’on pourrait qualifier de caprices de trop, la hiérarchie militaire se décide, enfin à tirer les bretelles aux militaires récalcitrants. Qui, selon le Cemag Touré, se rendraient coupables de défiance à l’autorité. Dans la même veine, Alain Donwahi, Ministre auprès du Président de la République chargé de la Défense notait en ces termes, « il n’y a plus rien à négocier » avec les mutins.

D’autant que 48 heures avant, par la voix de leur porte-parole, le Sergent Fofana, les militaires avaient volontairement décidé de renoncer à toutes revendications d’ordre financier. Bien entendu, cette décision patriotique  avait amené le Président Alassane Ouattara, chef suprême de l’Armée a donné instruction pour la mise en œuvre effective de la loi de programmation militaire qui prend en compte les préoccupations des armées dans leur entièreté.

Pendant ce temps, des informations en provenance de sources sur place à Bouaké et Korhogo font état de ce que, le samedi 13 mai, au lendemain de la déclaration du Cemag, des soldats mutins bloquent les principaux accès aux deux villes, après avoir tiré en l’air toute la nuit du vendredi au samedi. Mieux, à Korhogo une violente confrontation a opposé les militaires à de nombreux civils qui entamaient une marche de soutien au chef de l’Etat, au cours de la journée du samedi 13 mai 2017. Un blessé à l’abdomen par coup de feu a été enregistré selon nos sur dans cette ville du septemtrion ivoirien. Aux dernières nouvelles, la vie de celui-ci est hors de danger.

Idrissa Konaté

 

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