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Midterms: Obama perd sa majorité au Congrès après la victoire des républicains au Sénat


Pour ses deux dernières années de Mandat, Barack Obama aura un champ d'action bien plus réduit sans aucune majorité au Congrès. | Reuters

Pour ses deux dernières années de Mandat, Barack Obama aura un champ d’action bien plus réduit sans aucune majorité au Congrès. | Reuters

ÉTATS-UNIS – Les républicains se sont emparés mardi de la majorité au Sénat américain lors des élections de mi-mandat, réduisant le champ d’action du président Barack Obama pour ses deux dernières années au pouvoir, selon des projections des télévisions.

Infligeant un sérieux revers aux démocrates, le camp républicain détient désormais au moins 51 des 100 sièges du Sénat et conserve par ailleurs le contrôle de la Chambre des représentants, scellant sa mainmise sur le Congrès des Etats-Unis.

Les républicains ont bâti leur victoire en arrachant les six sièges nets qui leur étaient nécessaires pour prendre le contrôle du Sénat, dominé par les démocrates depuis 2006. Leur victoire s’est notamment dessinée dans le Colorado (ouest), l’Arkansas (sud) ou dans le Dakota du Sud (nord) où les candidats républicains ont fait tomber des sénateurs démocrates sortants.

Regardez en détail (et en anglais) le résultat de chaque État mis à jour en temps réel par nos confrères américains du Huffington Post pour le Sénat et la Chambre des représentants.

Leur chef, Mitch McConnell, a été triomphalement réélu par les électeurs du Kentucky malgré une campagne difficile, et il n’a pas attendu la fin de la soirée électorale pour annoncer l’alternance à Washington, pour les deux dernières années de Barack Obama à la Maison Blanche.

« Il est temps de prendre une nouvelle direction. Il est temps de remettre ce pays sur la bonne voie », a déclaré Mitch McConnell qui, à 72 ans, devient le visage de l’opposition à Barack Obama. « Mais nous avons l’obligation de travailler ensemble sur les sujets où nous pouvons nous mettre d’accord », a-t-il plaidé.

En milieu de soirée, les républicains avaient déjà remporté plusieurs victoires ce qui les rapprochait de la majorité sénatoriale.

Électorat désabusé

Dans l’Arkansas, leur candidat Tom Cotton a battu le sénateur démocrate sortant, Mark Pryor, dans le Sud conservateur où Barack Obama est particulièrement impopulaire. C’est la première fois depuis 1877 qu’aucun démocrate ne représentera l’Arkansas au Sénat américain.

La Chambre, conquise par les républicains en 2010, restera de la même couleur, selon les projections des chaînes de télévision américaines, mais le nombre de sièges gagnés n’était pas encore connu.

Les sondages de sorties des urnes montraient un électorat désabusé: 79% des personnes ayant voté désapprouvent le travail du Congrès, et deux-tiers estiment que le pays va dans la mauvaise direction. Moins d’un sur trois se dit satisfait de l’administration de Barack Obama, un chiffre équivalent pour les dirigeants du parti républicain au Congrès, selon CNN. Seuls 22% croient que la prochaine génération d’Américains vivra mieux que la génération actuelle.

Rendez-vous à la Maison Blanche

Barack Obama subit le même sort que tous ses prédécesseurs depuis Ronald Reagan, contraint de finir son mandat à la Maison Blanche avec les deux chambres du Congrès contrôlées par le parti adverse.

Le président américain recevra vendredi les chefs de file parlementaires à la Maison Blanche, a annoncé un responsable mardi. Lors d’un ultime appel à la mobilisation sur une radio du Connecticut, il avait reconnu plus tôt que la carte électorale était exceptionnellement défavorable aux sénateurs démocrates cette année.

Les républicains avaient fait des élections un référendum sur l’occupant de la Maison Blanche. Ni la baisse du chômage à 5,9%, au plus bas depuis six ans, ni la robuste croissance du PIB, +3,5% au troisième trimestre, ni sa réforme du système de santé ne semblent avoir été mises à son crédit.

L’accumulation de controverses et scandales (révélations sur l’agence d’espionnage NSA, ciblage politique par le fisc, dysfonctionnements des hôpitaux militaires, afflux d’immigrés clandestins à la frontière mexicaine, contaminations d’infirmières américaines par Ebola), et de crises à l’étranger (Ukraine, Syrie) n’ont fait que renforcer la perception d’un manque de « leadership » à la Maison Blanche.

Source: huffingtonpost.fr

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