Messi met le Bayern à genoux (3-0) et rapproche le Barça de la finale
Il a fini par les faire craquer en trois minutes. A la 77e minute puis la 80e minute, après une rencontre aussi intense qu’indécise, Lionel Messi a mis le Bayern à terre sur deux éclairs de génie. Deux sensationnels coups de poignard qui ont ouvert un boulevard. Neymar s’y est engouffré en fin de match pour donner encore plus d’ampleur à la déroute du Bayern sur une passe décisive… de Messi (90+4e). La débâcle (3-0) dessine un avantage quasiment définitif. Grâce à son génial Argentin et un dernier quart d’heure insensé, le Barça a un pied et quatre orteils en finale de la Ligue des champions.
Messi a frappé deux fois, ce qui lui permet de prendre la tête du classement des buteurs de la Ligue des champions : d’abord d’une frappe vicieuse aux 16 mètres après une perte de balle fatale de Bernat et une passe décisive de Daniel Alves (77e). Mais le plus beau était à venir : un enchaînement divin crochet du gauche, balle piquée du droit qui a mis Boateng sur les genoux et tout le Bayern avec lui. Neymar n’a eu qu’à finir le travail. La sanction est logique tant les Catalans se sont montrés plus entreprenants mais les Allemands ont fait preuve d’une énorme solidité avant les deux inspirations de Messi.
Neuer a retardé l’échéance
L’issue peut sembler sévère mais la façon dont le Bayern a volé en éclats dans le dernier quart d’heure témoigne aussi de la fragilité des Allemands ce mercredi soir et, sans Manuel Neuer, l’addition aurait pu être plus salée encore. Le meilleur gardien du monde a longtemps retardé l’échéance. Par deux parades : un grand écart face à un Suarez absolument seul (12e) puis un sauvetage du bout du mollet face à Daniel Alves (38e). Puis sur des sorties loin de sa ligne (17e, 61e).
Passé un premier quart d’heure purement irrespirable, le Bayern a peu à peu sorti la tête de l’eau sans se montrer une seule fois dangereux hormis sur cette reprise ratée d’un Lewandowski pourtant seul (18e) ou sur une frappe contrée de Thiago Alcantara (71e). Les absences de Franck Ribéry et Arjen Robben ont forcément pesé sur le rendement offensif du Bayern.
Le Barça n’a pas ce genre de problème et son armada en attaque, même si elle a longtemps buté sur la solidité de l’arrière-garde bavaroise, peut forcer n’importe quel coffre-fort. Même les plus hermétiques. Avec un génie comme Messi dans ses rangs, rien ne lui résiste. La semaine prochaine, Guardiola et ses hommes devront croiser les doigts très forts et s’en remettre un immense miracle.