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Mandat d’amener contre Soro/Voici la vraie cible de Sabine Khéris


le-president-de-l-assemblee-nationale-de_25cf4536e5c4597e460eca66466a1a1dAprès plusieurs tractations, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Soro Guillaume est rentré au pays depuis hier. Visé par un mandat d’amener, émis par la juge française, Sabine Khéris, suite à une plainte du fils de l’ex-président Laurent Gbagbo, Michel Gbagbo,  le PAN a pu regagner Abidjan à bord d’un Grumman présidentiel affrété par le Président de la République Alassane Ouattara. A l’analyse  du développement de ce feuilleton qui était à un doigt de créer un incident diplomatique entre la Côte d’Ivoire et le France, l’on peut avancer que la principale cible dudit mandat d’amener est le Président de la République de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara. Les raisons.

A toutes fins utiles, comme Pascal Affi N’Guessan, ainsi que plusieurs autres mentors LMP,  Michel Gbagbo  était détenu à la prison de Bouna (Est) de la Côte d’Ivoire après la chute de son géniteur Laurent Gbagbo. A cette époque déjà, Alassane Ouattara était le Président de la République de Côte d’Ivoire, ministre de la défense, donc responsable des forces armées républicaines dont font partie les Comzones, accusés par la plainte de Michel Gbagbo.

 Soro Guillaume, bien qu’ayant dirigé la rébellion ivoirienne (2002-2010) n’était plus,  au regard de la nouvelle donne, le premier responsable des « ex-seigneurs » de Bouaké. Autant dire qu’il n’était plus directement comptable des actes posés par les ex-rebelles qui entretemps se sont mués en forces républicaines de Côte d’Ivoire (Fric). Pour preuve, Laurent Gbagbo, l’ex-président détenu actuellement à Haye est poursuivi pour crimes contre l’humanité, parce qu’il était le patron des forces de sécurité ivoiriennes pendant la crise post-électorale qui a fait plus de 3000 morts selon des sources officielles.

C’est dire que Laurent Gbagbo qui n’a officiellement jamais pris les armes pour porter atteinte à l’intégrité physique d’un citoyen paye aujourd’hui, parce qu’il était le président de la République de Côte d’Ivoire au moment des faits. Fort de ce constat, l’on peut avancer qu’en délivrant un mandat d’amener contre le président de l’Assemblée nationale Soro Guillaume, la vraie cible de la magistrate française Sabine Khéris  est  le chef de l’exécutif ivoirien Alassane Ouattara.

 Ainsi dire que  l’acharnement de Sabine Khéris sur le PAN Soro Guillaume, n’est que la face cachée de l’iceberg. En tout état de cause, en attendant le dénouement définitif de ce feuilleton politico-judiciaire, les autorités ivoiriennes qui caressent le secret espoir de renouer avec la paix, gage  d’un développement certain doivent redoubler de vigilance parce qu’à la vérité,  le serpent n’est pas encore mort.

EKB

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